Je vous souhaite un.e ami.e

Je vous souhaite un.e ami.e

Je vous souhaite un ami. Un ami qui vous comprenne de l’intérieur, qui vous aime sans jamais vous juger. Un ami qui croit en vous lorsque vous n’y croyez plus. Je vous souhaite un ami qui est déjà passé par vos joies et par vos peines. Un ami pour qui le silence importe autant que les mots. Un ami qui a pour vous une tendresse que vous n’aviez peut-être encore jamais connue. Un ami qui pose sur vous un regard qui relève. Bref, je vous souhaite un ami qui sache partager ce que la vie vous réservera. Certes, ils ne sont pas nombreux. Mais, il en suffit d’un. Un ou une, rencontré.e un jour de mauvais temps, au hasard d’un carrefour, un jour où vous n’y croyez plus, un jour où vous êtes davantage disponible à la rencontre. Un jour après des années de solitude, peut-être de détresse. Après des jours et des nuits où il vous semble que personne ne pourra jamais vous rejoindre. Pas aussi loin, pas avec les mots qui vous manquent. Et pourtant, cet ami qui nous correspond existe quelque part… Souvenez-vous de cette histoire intemporelle du Petit Prince : « J’ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu’à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. Et comme je n’avais avec moi ni mécanicien ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C’était pour moi une question de vie ou de mort. J’avais à peine de l’eau à boire pour huit jours. » Il faut parfois être perdu en plein désert pour trouver l’ami. Un ami fait de chair et de sang, comme vous. Ni au-dessus de vous ni en dessous de vous. Juste là, à égalité. Un ami vulnérable, à hauteur d’humain. Un ami-miroir. Un ou une. Vous reconnaîtrez l’ami aisément : il vous rend meilleurs, il vous révèle à vous-même. Et puis, il est là le jour où la vie semble vous abandonner. Je formule pour vous ce vœu : je vous souhaite un.e ami.e. Et si, par bonheur, vous l’avez déjà croisé, n’oubliez pas de lui dire qu’il est précieux à vos yeux. Tant il est vrai que « l’amitié double les joies et réduit de moitié les peines » (Francis Bacon).

Pascal HUBERT, Golias Hebdo, n° 512

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