Une vie, pour renaître
« Il faut parfois toute une existence pour parcourir le chemin qui mène de la peur et l’angoisse au consentement à soi-même. À l’adhésion à la vie. »
Charles Juliet
Je peine encore à vivre, les angoisses me reviennent et me retiennent. Avec la fin des vacances : le travail à reprendre, la scolarité des enfants, et les obligations qui vont avec.
Remonte en moi l’irrésolu, la peur d’être débordé.
Une vie – de famille – épanouie reste un défi permanent, vacillant. Je sais pourquoi, je tourne autour du problème. Je l’évite et il me revient en plein cœur. Angoisses, insomnies, pensées qui se cognent en sont le signe : je n’ai pas encore écrit sur le père (j’avais écrit « terre »). Le sujet est trop vaste, les souvenirs trop enfuis, les racines trop profondes – et le lièvre trop dangereux ?
Il ne s’occupait pas de nous – mère, sœur et moi. Il était absent de nos vies, de la sienne. Reclus dans son bureau, dans son être. Suicidaire, sous médicament, déséquilibré. Je fais un effort : quel souvenir ? Peur, dégoût, haine de lui ? Enfant, tu n’as pas les mots, tu n’es qu’un corps qui absorbe l’air vicié, l’ambiance délétère. Tu évites, tu t’évites, tu te terres, tu t’enterres, tu te mures, tu t’emmures. Tu fuis sans savoir ce que tu fuis, tu te fuis sans comprendre que tu te fuis. Tu te dédoubles pour survivre, sans savoir que tu te dédoubles. C’est ta vie, c’est normal, c’est partout ainsi.
Revenons à nos moutons : quel souvenir, dans la chair, dans le dur, dans la réalité, dans ta psyché ? Il devait lutter contre lui pour ne pas « tout détruire » ?
Et moi, je reproduis, même si je lutte pour vivre et donner un peu de vie, pour m’aimer et aimer autour de moi. Fracture de l’être, division, mille morceaux. Des gouttes dans son thé, pour le calmer au quotidien. Des hospitalisations lorsqu’il pétait un câble. Des absences de plus en plus longues. Jusqu’à l’institut psychiatrique, définitivement. Après une tentative de…
Silence, enfouissement. Poursuivre à trois.
J’écris pour me libérer, pour faire tomber l’angoisse, pour vivre, pour dégager un avenir. Pour m’extraire du trou noir, de l’étau qui m’enserre. Je fuis la vie, le travail, la fa-mille. Je lis, j’écris, dans mon bureau, ma bulle, mon havre de paix. Je bois plus que de raison pour faire taire mes démons, mon passé, mes peurs. Je procrastine. J’aime mal, peu, de manière tordue, selon mon état d’esprit. Je suis un caméléon qui tente de s’adapter à la réalité.
Autre réalité, meurtrissante : j’ai toujours eu du mal avec les femmes. Elles me faisaient peur (plus encore que l’ordinaire quotidien).
Manque d’estime de moi, regard fuyant, mes pas rasant les murs. Une vie de misère à traîner, comme mon père. Il n’a pas eu de mère aimante, juste un père sous la coupe de sa femme. Son enfance a dû se fracturer très tôt, à l’image de la mienne. Il s’est marié avec la première ou presque, sans savoir aimer une femme. Comme moi, encore. Je reste une bête blessée, violente par moment.
Pourtant, il m’arrive de ne plus être le même. D’avoir de l’empathie pour ceux qui souffrent, de les aimer en vérité, de poser des gestes de tendresse, de goûter une paix véritable. De désirer le bonheur d’autrui. De le comprendre du dedans : ses luttes, sa détresse, sa déprime, son envie d’en finir.
Moi, je me suis perdu dans la souffrance psychique, dans la religion, dans une secte, dans le tabac, dans l’alcool, dans le cancer, dans l’obscurité, dans la honte de moi et la culpabilité d’être là, si minable, si rigide, si handicapé face à la vie, si pétrifié par une détresse inexprimable et la mort inextricable. C’est tout cela qui, dans l’instant, me revient d’un trait.
Mais encore, quel souvenir du père qui pourrait libérer le fils ? Il n’a pas su nous ai-mer et j’en ai crevé. Il n’a pas eu les gestes qu’un enfant serait en droit d’attendre d’un père. Il ne s’est pas occupé de nous. Il nous a laissés à notre mère. La maison reposait sur des fondations instables. La mer était agitée. Et la mère avait aussi ses failles, sa vie mal assurée par la dureté de son père, la mort prématurée de sa mère, sa jeunesse à s’occuper d’une ferme. Affectivement, elle a fait ce qu’elle a pu avec ce qu’elle a reçu. Avec sa force et ses faiblesses, avec son courage et ses manques d’amour. Affective-ment, elle était incapable de nous mener seule vers une vie équilibrée. Et avec une fa-mille aussi tourmentée, il nous était impossible, à ma sœur et moi, de grandir normalement. Mais, cette vérité, elle ne veut pas l’entendre.
Je tourne autour du gouffre, détourne encore le sujet. Comment se vivait le quotidien avec notre père ? C’est justement là que je suis face à un mur, à cette amnésie qui ne m’aide en rien, m’empêcherait plutôt de guérir. Ma vie est dans une impasse, c’est là l’épouvante. Ma parole était morte, je dois la ressusciter par l’écriture. « Pas moi, non pas moi ! » Et pourtant, si, indéniablement, je suis blessé à mort. C’est cela l’inimaginable, l’enfoui, le déni, l’impossible vérité. C’est cela. Et, pourtant, renaître coûte que coûte. Peu importe comment. Pour soi, pour autrui. Renoncer serait me laisser happer par la mort. Chercher à en sortir, encore. Dans mes rêves, je me souviens, je fuyais souvent un grand danger ; tel l’oiseau blessé, je tentais de voler au-delà du vide (du nid). Ce vide, cet abandon qui signifient l’effroi, l’insécurité, la peur de l’inconnu, la mort.
Je sais, j’écris contre toi ma mère, contre ce passé que tu voudrais oublier. D’où ton silence, et le mien. Trop longtemps contenus, tels de putrides secrets de familles. Dont je me serais bien passé. Je songe à Kafka et à sa Lettre au père. L’avenir, jamais, ne se construit sur le mensonge. Je songe à Djavann, dans Je ne suis pas celle que je suis. J’adore cette femme. Son être morcelé est aussi le mien, et ses combats pour se relever. C’est à ses mots vrais que je dois ici les miens. J’espère avoir son énergie, pour renaître moi aussi.
Mais que de résistances avant de se dire. Que de censures de son désir, pour préserver et paraître. Que de refoulements, pour rester debout. Pour oublier et vivre, malgré tout. Et tout cela, en vain. Mais, je vois mieux les filets qui m’emprisonnent encore, les nœuds qu’il me faut desserrer à la force des poignets.
Le silence de ma mère sur notre passé. Seconde écharde, aussi douloureuse que la folie du père. Sa honte, son déni, son incapacité d’avouer l’impensable. Une mise à distance pour ne pas sombrer à son tour, pour tenter de faire face, pour assumer ses enfants. Un peu de tout ça, sans doute.
Tant de doutes et de difficultés à traverser dans une vie. Celles léguées par ses parents, celles suscitées par ses enfants. Cela paraît parfois insurmontable, sans répit ni fin.
Je comprends parfaitement ce que Djavann veut signifier. Son livre me prend aux tripes. Il vient toucher mes angoisses, mes traumatismes. Il me fragilise. Il réveille et triture mon passé d’enfant dépressif – le fond de mes entrailles. Sort-on jamais d’un passé dont les mauvais souvenirs sont enfouis dans l’inconscient, dont les mauvais traitements sont inscrits dans la chair ?
Toujours cet équilibre instable qui menace de se disloquer. Oui, cette instabilité, cette peur de l’autre, de ne pas être à la hauteur, de perdre pied. Cette fuite devant l’instant présent. Pour faire baisser l’ « oppression », je tâche alors d’entrer en moi, de faire taire mon cerveau. J’y parviens parfois, à la longue.
Et cette violence enfouie, irrépressible par moment. L’autre n’y peut rien, il est juste un levier. Lorsque, par ses mots, il me déstabilise, me met « à mal ». Il me rend sans défense, il réveille mon enfance, mon impuissance devant le « mal ». Mon agressivité est une mise à distance du danger incessant qui menace ma vie. Elle est le signe vivant de l’irrésolu enfui en moi, la peur que la bar-que de mon existence ne sombre à nouveau.
Surmonter les coups du sort, s’en sortir, tourner la page, vivre enfin : une réalité que je ne connais toujours pas. Je reste plombé, tiré vers le fond. S’épuiser à survivre, au lieu de mettre toute son énergie dans le quotidien. S’inscrire dans la vie, avec ses exigences et devoirs, est une vraie gageure lorsque seule la mort paraissait désirable. Tenter de se connaitre malgré la confusion, faire tomber ses peurs irrationnelles. La peur de cet « Autre » menaçant, qui n’est qu’une projection de mes angoisses, qui n’a aucune réalité tangible. Juste des pensées folles, harassantes, qui tournent en boucle dans mon esprit.
Pourtant, lorsque la légèreté revient, tout redevient clair et possible. Il n’est plus de menaces. Seulement un bien-être intérieur, l’idée d’un certain bonheur, d’une certaine allégresse, qui rend douce la vie.
Cette peur du vide, exacerbée, existentielle. Une sorte de « dieu le Père » qui compterait les fautes, qui entraverait le cours de ma vie par sa dureté de jugement. Simple projection de la peur que m’inspirait mon père. Un père censé être amour, mais qui sait se montrer menaçant. Un père qui en impose, d’autant plus qu’il est absent, insaisissable, imprévisible, étrange. Un « dieu le Père » anthropomorphique, sublimé, espéré et redouté. Être sur terre sans réponse au pourquoi.
C’est proprement angoissant, vertigineux. Recevoir la vie par hasard, puis mourir avec certitude. Pas de réponse sur l’essentiel. Trouver le repos sans faux-fuyant, sans le secours des religions. En travaillant sur soi, sans certitude sur l’issue. Ne plus se mentir est redoutable. Le suicide est parfois au bout du chemin, en désespoir de cause. Lorsque la vie devient non-sens, et la mort seule solution pour mettre fin à l’absurde, à la souffrance inguérissable, à l’abîme infranchissable, à ses jours sans lumière. C’est que traverser la mort n’est pas facile. Revenir de l’enfer et se détacher de ses griffes ne va pas de soi.
Dans L’Avenir d’une illusion, Freud fait le même constat : « Nous savons déjà que c’est l’effrayante impression de désarroi chez l’enfant qui a suscité le désir de protection – protection par l’amour – qu’a comblé le père, et que c’est la notion de la persistance de ce désarroi tout au long de la vie qui a fait se raccrocher à l’existence d’un Père – mais désormais plus puissant. »
Écrire sans tabou est la voie de la guérison. Mais, sur cette voie, les résistances sont innombrables. Personne ne désire reconnaître ses fragilités, sa honte, sa culpabilité, les ratés de sa vie.
La vie est une succession d’épreuves. La seule façon de la vivre est d’atteindre les profondeurs de l’âme, bien au-delà des remous de surface. Mais que d’obstacles à franchir, dans l’espoir de triompher de ses démons.
Je crois en l’existence de ce point oméga. Là où la femme et l’homme commencent à être soi. Mais tous n’y parviennent pas, c’est un fait. Nombreux sont ceux qui succombent en chemin, ou, plus simplement, ignorent le chemin, l’accès à leur intériorité. Trop souvent, restent alors les croyances, l’angoisse, une soumission infantile pour, tant bien que mal, colmater les brèches de l’être inconsolable, perdu au milieu de « nulle part ».
Je sais notre imperfection viscérale, pas de Saints sculptés dans la pierre des églises. C’est là toute notre humanité en chemin, non pas à fuir, mais à vivre avec tendresse et opiniâtreté.
À la « Vérité » des religions, j’y ai cru dur comme fer. Avant d’y renoncer, pour ne pas tomber en enfer. Cette réalité est au cœur de ma démarche de libération. Mais, comment la faire comprendre ? C’est là tou-te mon impuissance, ma solitude.
Plus tu as cru, et plus il est difficile de ne plus croire.
Écrire la détresse impensable (Winnicott). Et échouer, encore – inévitablement.
J’ai compris, à partir de l’âge de 40 ans, qu’il me fallait choisir, ne plus subir : vivre ou mourir. Et j’ai su intuitivement qu’il me faudrait 10 ans pour, si possible, tourner la page. Pour vivre, enfin. 40 ans d’enfer, c’est long. 10 ans pour en sortir, c’est interminable, d’autant qu’il n’est aucune certitude. J’y pense souvent : je vais avoir 49 ans. Encore un an, pour sortir du gouffre. Après, je n’y croirai plus.
Guérit-on jamais totalement d’une enfance fracassée ? J’étais absent de la réalité, je marchais à côté de mon corps, incapable d’affronter la vie. J’étais recroquevillé au fond de mon être, en mille morceaux. Mon affectif était complètement détruit. Du fond de ma prison, je ne pouvais m’ouvrir à l’altérité. Parler à l’autre m’était une véritable souffrance. Et, qui plus est, elle devait rester cachée, pour ne pas ajouter au malheur.
J’étais un enfant mélancolique, rêvant d’un ailleurs, d’un meilleur inaccessible.
La religion, elle, me rassurait face à mes peurs. Elle me tenait hors du réel, hors du monde. Elle était mon viatique, mon salut, mon espérance. Du moins, je le croyais.
Il fallut abattre tous les murs érigés depuis l’enfance. Dans une profonde solitude et incompréhension. En affrontant d’innombrables résistances intérieures. Une seconde mort, une obscurité profonde, des angoisses sans fin.
Pascal HUBERT, Une vie, pour renaître (extrait, inédit)
Quatrième de couverture :
De l’abandon à la renaissance, le chemin est ardu, interminable, à l’issue incertaine. Tant de doutes, de rechutes, d’espoirs déçus, d’insécurités, de remises en cause. C’est proprement vertigineux, indicible pour celui qui les traverse. Il faut bien une vie pour renaître, pour sortir de la fracture de l’enfance.
Hello Pascal!
Merci pour ce dévoilement très émouvant de votre parcours et de vos souffrances.
C’est un beau partage et cadeau que vous nous faites.
Il me semble que quelle que soit notre histoire familiale, individuelle, il faut apprendre à un moment donné à rassurer l’enfant que nous avons été, le sortir de l’angoisse de l’abandon que beaucoup d’entre nous ont accumulée au fil du temps et au fil des rencontres et que quasiment tous et toutes avons continué d’entretenir en laissant notre enfant intérieur aux commandes affectives de notre vie d’adulte, donc avec une angoisse d’abandon impossible à traiter et à dépasser, ce qui effectivement contribue à nous fragiliser et à nous mettre en difficulté au quotidien. Ce qui est aussi une charge complètement insurmontable pour un enfant si on y réfléchit bien. Or, nous avons tous et toutes la clé et les moyens d’adulte de rassurer, apaiser cet enfant que nous avons été. Même si nous nous pensons démunis. Ce travail d’individuation est essentiel.
Notre gros avantage est d’appartenir à cette génération qui conscientise tout ça, qui ose parler de ce qui a fait mal dans le passé, qui affronte ses douleurs et celles de nos anciens. Nos parents, grands-parents n’étaient pas en capacité de le faire et ils n’avaient ni les outils, ni la formation intellectuelle ni scolaire, ni l’accès aux informations dont nous disposons.
Nous avons donc une chance énorme comparativement à eux. Donc il faut en profiter pleinement.
Pour nous d’abord, mais aussi pour dénouer, rompre la chaîne du malheur. Ce que les psy appellent les fidélités familiales dans une espèce de mimétisme, de perpétuation de comportements négatifs qui en réalité ne nous appartiennent pas mais que nous nous sentons l’obligation parfois de reproduire pour nous sentir aimés, acceptés et membres à part entière de nos familles.
Sortir de tout ça, c’est un pas immense par rapport à nos anciens. Ca nous redonne une énergie, une liberté d’action, de réalisation aussi immense. Et nous les libérons aussi par ce travail thérapeutique de tout ce qui les enchaînait, tout comme nous libérons nos descendants aussi de ces grosses valises que nous portons et qui ne leur appartient pas.
J’espère que vous avez pu sortir et traiter comme vous l’espériez vos soucis existentiels et relationnels, rassurer votre enfant intérieur et reprendre votre vie adulte plus heureux, plus joyeux, plus apaisé aussi par le biais d’un suivi thérapeutique.
La quarantaine permet je crois de conscientiser pas mal de choses sur ce chapitre.
C’est un âge particulier, je pense. Charnière pour par mal d’humains, hommes comme femmes.
Néanmoins très intéressant si l’on traite à la suite de cette prise de conscience, tous nos problèmes, nos évitements, nos peurs.
J’ai opéré ce travail thérapeutique avant d’engager un projet parental. Ce qui m’a permis de m’y lancer ensuite de façon beaucoup plus sereine, positive. Et ce qui a aussi contribué à m’apaiser au plan amoureux et relationnel. C’est une question de vases communicants. La vie retrouve des couleurs inédites après. Et une stabilité, un équilibre qu’on aurait jamais pensé avoir avant.
Je vous souhaite la joie, la libération de tout ce qui vous a fait souffrir et cette renaissance que vous appelez. Prenez soin de vous!
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Oui, et sortir du silence et du déni. L’enfant se sent parfois tenu par d’étranges « secrets familiaux » qu’il ne devrait pas porter. Parler enfin, c’est se libérer. Et, peut-être, en libérer d’autres à leur tour. C’est tout le sens de l’écriture : se rejoindre et rejoindre autrui.
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L’écriture, de mon point de vue en tout cas, ne suffit pas. L’approche thérapeutique avec un professionnel diplômé et compétent va réellement apporter un mieux-être. Mais il faut être prêt à engager le travail et s’y tenir jusqu’au bout. Pour l’avoir opéré ce travail thérapeutique psy, je peux témoigner d’un avant et d’un après. J’écris pourtant depuis l’enfance et l’écriture m’a aidée à ne jamais désespérer, comme la peinture, la musique, le chant, le théâtre, le jardinage. Mais si j’avais continué sans thérapie,je pense que je n’aurais jamais pris conscience de certains ressorts traumatiques, ni n’aurais pu traiter ces traumatismes et leurs manifestations régulières. J’en aurais chargé ma fille, j’en aurais chargé mon compagnon qui n’ont pourtant rien à voir avec ces atrocités subies. Donc si vous avez l’opportunité de faire ce travail thérapeutique, osez, Pascal. C’est important. Plein de bonnes choses pour vous!
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Il ne faut de fait rien exclure de ce qui peut aider.
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