Contre le cléricalisme et ses dérives sectaires : soutenez la pétition sur « Change.org » !

 

Tous les articles sur le cléricalisme et ses dérives en cliquant sur le lien « CLÉRICALISME ET DÉRIVES DANS L’ÉGLISE. »

DERNIÈRE(S) MISE(S) À JOUR :

hanssens2-llb-14jan19-img_0717.png

 

Per firmare la petizione su Change.org contro il clericalismo e i suoi eccessi settari : http://urlz.fr/81n9


 

 

À la suite de l’invitation du Pape François : « Lettre au Peuple de Dieu. »

Je le cite :

« …chaque baptisé (doit) se sentir engagé dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin. […]

Il est impossible d’imaginer une conversion de l’agir ecclésial sans la participation active de toutes les composantes du peuple de Dieu. Plus encore, chaque fois que nous avons tenté de supplanter, de faire taire, d’ignorer, de réduire le peuple de Dieu à de petites élites, nous avons construit des communautés, des projets, des choix théologiques, des spiritualités et des structures sans racine, sans mémoire, sans visage, sans corps et, en définitive, sans vie. Cela se manifeste clairement dans une manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise – si commune dans nombre de communautés dans lesquelles se sont vérifiés des abus sexuels, des abus de pouvoir et de conscience – comme l’est le cléricalisme, cette attitude qui « annule non seulement la personnalité des chrétiens, mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple. » Le cléricalisme, favorisé par les prêtres eux-mêmes ou par les laïcs, engendre une scission dans le corps ecclésial qui encourage et aide à perpétuer beaucoup des maux que nous dénonçons aujourd’hui. Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme. » (http://urlz.fr/7DmH)

 

Pointer du doigt le cléricalisme dans l’église et ses multiples dérives, c’est bien. Agir pour un changement en profondeur, c’est encore mieux.

  1. Auteurs et raisons d’être de la pétition                                              (sur « Change.org », http://urlz.fr/81n9

La pétition est cosignée par les personnes suivantes :

Véronique DUBORGEL, ex-membre Opus Dei  (France);

Xavier LÉGER, ex-Légionnaire du Christ (France) ;

J. Paul LENNON, ex-Légionnaire du Christ (USA);

Renata PATTI, ex-membre Focolari (Italie);

Emanuela PROVERA, ex-membre Opus Dei (Italie) ;

Monique VAN HEYNSBERGEN, ex-membre Focolari (Hollande) ;

Jolanda TONOLLI, mère d’un ex-membre Focolari (Italie) ;

Sylvie VAN HELLEMONT, amie d’un ex-membre Focolari (Belgique);

Frère Ignace BERTEN O.P., théologien (Belgique) ;

Maître Pascal HUBERT, Avocat du Barreau de Bruxelles (Belgique) ;

Père Pierre VIGNON, Juge ecclésiastique (France)

Il s’agit prioritairement de dénoncer les abus commis dans et par certaines communautés et mouvements d’église, notamment la « Légion du Christ », l’ « Opus Dei » et les « Focolari ».

      2. Ces abus à dérives sectaires ont été épinglés dans un livre à voix multiples,                   paru aux éditions Mols en 2017 :

 

 

Description

Ce livre repose sur des témoignages.

Des personnes qui ont souffert de dérives sectaires dans des mouvements catholiques agissant dans l’Église font part de l’épreuve qu’elles ont endurée.

Résumé

Portées par une soif spirituelle, un désir de sanctification, un besoin de se rapprocher du Christ, elles se sont adressées en toute confiance à ces mouvements et, confrontées à des manœuvres aussi peu évangéliques, elles se sont senties profondément trahies.

Le recueil de leur témoignage laisse apparaître clairement que ce sentiment est justifié.
Divers experts – théologien, philosophe, psychologue, juriste, responsable de nouvelle pastorale, canoniste – apportent leur concours à l’analyse et à l’interprétation de ces dérives sectaires, d’autant plus dangereuses et inquiétantes qu’elles se produisent au sein de l’Église qui ne semble ni s’en rendre vraiment compte ni prendre suffisamment conscience de la gravité de la situation.

Loin d’être un réquisitoire contre elle, ce livre n’a d’autre ambition que de reconnaître la juste plainte des victimes et d’allumer des clignotants pour attirer l’attention de tous ceux qui, à un titre ou à un autre, exercent une responsabilité quant au fonctionnement de ces mouvements et leur permettre d’intervenir là où une action devient urgente.

Ont contribué à sa rédaction :

Dominique Auzenet, Prêtre, Exorciste (France), Vitalina Floris, Soeur, Ermite (Belgique), Vincent Hanssens, Psychosociologue, Professeur émérite à l’Université catholique de Louvain, Jean-Marie Hennaux, S.J., Professeur à la Faculté de Théologie des Jésuites de Bruxelles, Pascal Hubert, Avocat au barreau de Bruxelles, Damiano Modena, Assistant personnel de feu le Cardinal Carlo Maria Martini (Italie), Renata Patti (Italie), Miguel Perlado, Psychanalyste (Espagne), Monique Tiberghien, Psychothérapeute (Belgique) et Pierre Vignon, Juge ecclésiastique (France).

Louis-Léon Christians, Professeur à l’Université catholique de Louvain, l’a préfacé.

http://www.editions-mols.eu/publication.php?id_pub=173

Voici un compte-rendu du livre « De l’emprise à la liberté », paru dans la revue Golias Magazine et qui vous donnera une idée précise des dérives ici dénoncées :

(VERSION en ANGLAIS, ci-après)

LA VÉRITÉ VOUS RENDRA LIBRES

Avant-scène

« La vérité vous rendra libres », selon la célèbre parole de Jésus, tirée des évangiles en saint Jean. Le problème provient du fait que, dans certaines communautés ou mouvements religieux, la liberté se trouve foncièrement confinée et pervertie, au point où surgissent de graves et profondes dérives sectaires. Cette réalité est encore trop souvent occultée ou minimisée par l’Église et les institutions en son sein. La parole des victimes est rarement entendue, souvent dénigrée, et leur douleur n’en demeure que plus vive. Il était donc urgent de revenir sur le déni, d’écrire un livre (De l’emprise à la liberté [1]) qui donne la parole à des personnes ayant été victimes de dérives sectaires. Il importait également que ces témoignages soient analysés et interprétés par une diversité d’experts : théologien, philosophe, psychologue, avocat, responsable de nouvelle pastorale, canoniste. De la sorte, il est permis de reconnaître l’existence de dérives et de dégager une vision globale et précise du phénomène déviant. Parmi d’autres, trois mouvements catholiques ont ainsi été décryptés : les Focolari, l’Opus Dei et les Légionnaires du Christ. En leur sein, ce qui inquiète au plus haut point, c’est l’existence des mêmes dérives dues, entre autres, à une théologie dogmatique, fondée sur le dolorisme et l’obéissance aveugle. Disons-le d’emblée : il s’agit de mouvements parmi les plus conservateurs au sein de l’Église, qui ont chacun érigé une vérité autoproclamée et qui peinent à reconnaître la modernité comme un bienfait. Ceci explique à l’évidence cela.

Ainsi, une fois passée la douloureuse épreuve de vérité, il est parfaitement normal de découvrir que la liberté se trouve hors de certains mouvements d’Église. Une liberté chèrement acquise, qui demandera souvent à l’ex-membre des années d’efforts pour sortir de l’emprise mentale et se reconstruire. De cela aussi, les témoins ont bien voulu nous parler. Gardons bien à l’esprit les paroles du Grand Inquisiteur de la légende de Dostoïevski : « Il n’y a pas de souci plus cuisant pour l’homme que de trouver au plus tôt un être à qui déléguer ce don de la liberté… Les hommes se sont réjouis d’être de nouveau menés comme un troupeau. »

De l’emprise à la liberté : un cas d’école ?

Écrivons clair : les dérives sectaires au sein de l’Église sont un scandale. Qu’il nous suffise de rappeler qu’elle se voulait prophétique et qu’elle se permet encore trop souvent de fustiger les mœurs de la société.

Or, force est de constater que l’Église, et certains mouvements en son sein, peinent encore à se remettre en question. Ils restent davantage habitués à préserver la loi du silence – pour sauvegarder leur réputation – qu’à protéger d’abord les victimes de leurs agissements déviants. C’est une triste et douloureuse constante, particulièrement mise en évidence à l’occasion du scandale de la pédophilie à travers le monde. Ce sont en effet le plus souvent les victimes elles-mêmes qui, avec l’aide des médias et d’associations de défense, dénoncent les crimes commis. Ainsi, pas plus tard qu’en mars 2017 [2], l’équipe de Cash Investigation et des journalistes associés au site d’information Mediapart, à travers leurs articles et un livre Église, la mécanique du silence [3], ont dénoncé le « silence » de l’Église et accusé 25 évêques – dont 5 sont en poste, les autres étant à la retraite ou décédés – d’avoir « couvert » 32 « agresseurs », ayant fait 339 victimes. Des affaires qui remontent jusqu’aux années 60, mais dont la moitié des faits « ont été établis après 2000 » [4]. Sollicitée pour réagir en plateau à ce documentaire, la Conférence des évêques de France avait décliné l’invitation, préférant dénoncer dans un communiqué des manquements à la déontologie journalistique.

Aussi étonnant que cela puisse paraître de prime abord, une autre réalité, encore relativement méconnue du grand public, a trait aux graves dérives sectaires au sein de l’Église.

L’intérêt du livre « De  l’emprise à la liberté. Dérives sectaires au sein de l’Église. Témoignages et réflexions », paru début mars 2017, est précisément de briser cet autre tabou, en partant du témoignage d’ex-membres, issus plus particulièrement de trois mouvements : Les Focolari, l’Opus Dei et les Légionnaires du Christ.

Ainsi que le relève le quatrième de couverture, « portées par une soif spirituelle, un désir de sanctification, un besoin de se rapprocher du Christ, elles se sont adressées en toute confiance à ces mouvements et, confrontées à des manœuvres aussi peu évangéliques, elles se sont senties profondément trahies. Le recueil de leur témoignage laisse apparaître clairement que ce sentiment est justifié ».

Ces témoignages – recueillis sous forme de réponses à un questionnaire portant sur leur expérience de participation au sein de l’un des mouvements évoqués – ont servi de matériau essentiel pour permettre à divers experts d’apporter leur éclairage sur ces dérives sectaires. Il s’agit de Dominique Auzenet, Prêtre, Exorciste (France), Vitalina Floris, sœur, Ermite (Belgique), Vincent Hanssens, Psychosociologue, Professeur émérite à l’Université catholique de Louvain, Jean-Marie Hennaux, S.J., Professeur à la Faculté de Théologie des Jésuites de Bruxelles, Pascal Hubert, Avocat au barreau de Bruxelles, Damiano Modena, Assistant personnel de feu le Cardinal Carlo Maria Martini (Italie), Renata Patti (Italie), Miguel Perlado, Psychanalyste (Espagne), Monique Tiberghien, Psychothérapeute (Belgique). Louis-Léon Christians, Professeur à l’Université catholique de Louvain, l’a préfacé.

Cela étant, que l’on ne s’y trompe pas, ces témoignages, pour éloquents qu’ils soient, ne font qu’illustrer une réalité bien plus vaste et ancienne, dénoncée depuis des dizaines d’années, sans grand résultat [5].

Parmi tant d’autres ouvrages, en 1996 déjà, un livre tirait la sonnette d’alarme : Les naufragés de l’Esprit. Des sectes dans l’Église catholique [6]. Les auteurs pointaient déjà le fait que « tout se passe aussi bien à l’intérieur des communautés qu’à l’extérieur au sein de l’Église comme s’il régnait un tabou, un interdit de fait, mais jamais énoncé. Les problèmes sont systématiquement éludés ou occultés, quand ils ne font pas tout simplement l’objet d’opérations de désinformation. D’une certaine manière, l’Église dans ses lieux institutionnels, tout comme les communautés charismatiques elles-mêmes, manifeste une incapacité étonnante à se confronter avec la réalité. (…) »

La même année paraissait L’Armada du pape, de Gordon Urquhart [7], ex-Focolari. Un ouvrage fort documenté, traitant des dérives sectaires au sein de trois mouvements : Focolari, Communion et Libération et Néocatéchuménat.

Un troisième ouvrage, d’Olivier Legendre [8], fort instructif, paru en 2010, relevait les propos audacieux d’un Cardinal : « Quatre mouvements principaux ont fait l’objet d’accusations de dérives sectaires : les Focolari, le Chemin Néocatéchuménal, l’Opus Dei, les Légionnaires du Christ. Il est dangereux de couvrir ces accusations du manteau du silence, il serait préférable d’investiguer pour arriver à une conclusion claire. »

La gravité et l’ampleur des dérives sectaires avaient encore été révélées en 2013 au travers des médias français. Pour mémoire, le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier, avait alors répondu officiellement à une quarantaine de victimes d’abus sexuels et spirituels mettant alors en cause pas moins de quatorze communautés, mouvements d’église et congrégations religieuses [9], étant : Béatitudes, Famille monastique de Bethléem, Légion du Christ, Regnum Christi, Fraternité Eucharistein, Emmanuel et Fraternité de Jésus, Sœurs mariales d’Israël et de St Jean, Ancien collaborateur du père Labaky, Memores Domini (Communion et Libération), Communauté de Nazareth, Opus Dei, Points-Cœur, Communautés Saint-Jean, Fraternité diocésaine de Saint-Jean-de-Malte.

Seules cinq des quatorze communautés citées ont fait l’objet de procès canoniques ou de révélations publiques : les Béatitudes (suspension du fondateur, Frère Ephraïm en 2008), la Légion du Christ (suspension du fondateur, le père Maciel, en 2006), Points-Cœur (condamnation canonique du fondateur, père Thierry de Roucy, en 2011), la Communauté Saint-Jean (accusations officiellement reconnues en mai 2013 contre le fondateur, le père Philippe) et les anciens collaborateurs du père Labaky (interdiction canonique de célébration en juin 2013).

Dans sa lettre en réponse, Mgr Pontier relevait notamment que « l’Évangile du Christ que nous voulons servir est une école de liberté spirituelle et celui qui ne sert pas cette liberté ne peut se réclamer de l’Évangile. À plusieurs reprises dans le passé, nous avons alerté les fidèles, mais aussi les familles sur le danger de certains groupes qui ne nous paraissaient pas promouvoir un comportement juste par rapport à l’Évangile. Nous avons interpellé des responsables pour leur faire part de nos interrogations. Bien souvent alors, nous n’avons reçu de la part de tous ceux à qui nous nous adressions que méfiance et silence. Je peux vous assurer que ce n’est pas un réconfort de savoir que nos remarques d’alors étaient justifiées.

Certains comportements que vous dénoncez relèvent de la justice pénale. Personne n’est au-dessus de la loi. Il est sans doute utile de le rappeler. Il appartient aux victimes qui le souhaitent de porter plainte devant la justice lorsqu’il y a matière ».

Le Pape François lui-même a tenu à dénoncer la manipulation des consciences par « l’ingénieur spirituel » [10]. S’étant adressé le 22 novembre 2014 au Congrès mondial des mouvements d’Église et nouvelles communautés, il avait tenu à rappeler que « l’homme d’aujourd’hui vit de sérieux problèmes d’identité et des difficultés à faire ses propres choix. C’est pour cela qu’il a une propension à se faire conditionner, à déléguer aux autres les décisions importantes. Il faut résister à la tentation de se substituer à la liberté des personnes, de les diriger sans attendre qu’elles mûrissent réellement ». D’où cet avertissement : « Un progrès moral ou spirituel obtenu en s’appuyant sur l’immaturité des gens est un succès apparent, destiné à faire naufrage. » « Il vaut mieux être peu nombreux et avancer sans chercher le spectacle. » Il a invité aussi ces mouvements à une attitude de « communion » entre eux, plutôt que faire jouer une concurrence marquée par « les divisions, les rivalités et les médisances » [11]. Dans la même veine, il reste utile de se souvenir du discours du Pape, lors de la présentation des vœux de Noël à la Curie romaine, un mois plus tard, le 22 décembre au Vatican [12]. Il avait alors égrené la liste des quinze « maladies » pouvant affecter les collaborateurs du Saint-Siège, dont la maladie de la « pétrification » mentale et spirituelle, de la planification excessive et du fonctionnarisme, d’« Alzheimer spirituelle », de la rivalité et de la vanité, de la schizophrénie existentielle,  de celle qui consiste à diviniser les chefs, ainsi que des cercles fermés, du profit mondain et des exhibitionnismes.

Depuis, en pratique, qu’est-ce qui a réellement changé ? Bien peu. L’Église, et les mouvements ou communautés en son sein, peinent à se réformer en profondeur. Il a davantage été question de réformer les statuts que de refonder les doctrines enseignées, à savoir celles de leur fondateur. Mais rien ne sert de changer la lettre si l’esprit reste foncièrement le même. D’où, en pratique, la persistance des dérives.

Il est vrai que ces mouvements ou communautés restent le fer de lance d’une Église en déclin…

Comme le relève le Cardinal à Olivier Legendre : « Ces mouvements ont su se rendre utiles à l’Église ou à certains de ses dirigeants. Ils ont toujours mené des actions de relations publiques auprès des uns et des autres, nouant des solidarités, des amitiés… Bref, il existe un réseau au sein de la hiérarchie qui soutient ces mouvements pour des raisons diverses. » [13]

 À la question : « Pourquoi n’arrive-t-on pas à éradiquer le problème ? Qu’est-ce qui est en cause, au fond ? Une forme de déni ? Une culture du secret ? Un mode de gouvernance ? », Yves Hamant [14] répond pour sa part, sans équivoque : « Certaines de ces communautés sont déjà relativement anciennes, comptent un nombre de membres important répartis à travers le monde. Il en est qui sont manifestement irréformables. Les dissoudre ? Mais qu’est-ce qu’on fait avec les personnes qui sont dedans ? Je prie pour elles aussi tous les jours. Tenter malgré tout de les réformer ? Il faudrait alors des moyens humains d’accompagnement considérables. Alors, on fait du toilettage ; on se trouve toutes sortes de justifications ; on souligne que l’enseignement du fondateur n’est pas entièrement hérétique, etc. Et puis, il y a dans ces communautés des personnes magnifiques qui n’ont pas été contaminées parce qu’elles tiraient d’ailleurs leurs ressources intérieures. Bref, les choses continuent et on laisse des jeunes s’engager. Pour régler le problème, il faudrait du courage, de la volonté, des moyens, la coopération de tout l’épiscopat. Mais même quand il s’agit de toutes petites communautés récentes, les évêques concernés traînent les pieds… Il faut aussi mettre en cause l’incapacité de l’institution à communiquer. Quand elle détecte des problèmes dans une communauté, dans le meilleur des cas, elle ordonne une enquête canonique, une sorte d’audit. Il doit bien y avoir un document qui l’ordonne ? Il est secret. Le rapport d’enquête ? Évidemment secret. Les procès instruits par la justice ecclésiastique ? Secrets. La sentence ? Secrète. Le souci de protéger l’intimité des personnes en cause est louable et légitime, mais on pourrait au moins publier des conclusions. Cette opacité favorise toutes les rumeurs et prive la justice de l’un de ses effets : guérir et prévenir. »

Qu’est-ce qu’une dérive sectaire ?

Pour la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), il s’agit d’un « dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion » qui se caractérise par « la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé (…) de pressions ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre ».

Les indices de dérives sectaires souvent répertoriés sont : idolâtrie à l’égard du fondateur ou de la fondatrice, autoritarisme totalitaire, obéissance aveugle aux supérieurs, dépersonnalisation, perte d’identité et d’autonomie, embrigadement, harcèlement, prosélytisme, la délation entre membres, un emploi du temps empêchant toute pensée critique, le prosélytisme, un rapport malsain à l’argent, des abus moraux ou sexuels, parfois des menaces verbales ou physiques à l’encontre des membres qui veulent partir.

À partir des nombreux témoignages reçus, Sœur Chantal-Marie Sorlin [15], juge à l’officialité de Dijon et responsable du bureau des dérives sectaires de la CEF, a établi une grille de quatre grands critères :

  • Le culte de la personnalité: souvent, le fondateur prend la place du Christ.
  • La coupure avec l’extérieur : avec la famille, avec les informations du monde extérieur.
  • La manipulation mentale : un recrutement rapide, des pressions, de la culpabilisation (« le doute, c’est le diable »), une confusion du for interne et du for externe, l’interdiction de critiquer ses responsables au nom de la sainte obéissance…)
  • L’incohérence de la vie (l’argent, les mœurs…)

Un seul de ces critères ne peut suffire à accuser un groupe de dérive sectaire, mais quand on aboutit à ce faisceau, on peut parler d’un groupe à caractère pathologique.

Dominique Auzenet examine en détail, dans l’ouvrage collectif, « les mouvements au regard de critères d’analyses sectaires. » [16]

Quel est donc ce « charisme » qui cause tant de dérives ?         

Il n’est pas sans intérêt de relever, en préambule, le fait que les trois mouvements examinés ont tous été fondés avant Vatican II et n’ont pas « intégré » le tournant abordé à cette occasion, à savoir : l’ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine. Ils n’ont pas davantage reconnu l’Église comme « un peuple ».

  • Dans les Focolari, l’idée centrale est l’unité.

Jean-Marie Hennaux, professeur de théologie morale fondamentale et expert en mariologie, passe au crible, dans l’ouvrage collectif [17], le concept d’unité afin d’examiner s’il est fidèle aux paroles prononcées par Jésus dans l’Évangile selon saint Jean : « Que tous soient un »

Or, force est de constater que, en l’espèce, l’Idéal de l’unité se conçoit comme une renonciation à sa liberté de penser et d’agir. Le « moi » est haïssable, seul le « nous » est valorisé. Et, en pratique, ce « nous » n’est autre que la pensée unique de la fondatrice, Charia Lubich, qui s’identifie au Christ : « Chaque âme des Focolari doit être une expression de moi et rien d’autre. […]. L’Unité est donc l’Unité et une seule âme doit vivre : la mienne, c’est-à-dire celle de Jésus parmi nous, qui est en moi » (extrait d’une lettre de 1950). Non pas communion de personnes autonomes et libres, mais fusion, confusion dans le « moi » de la fondatrice…

Une telle conception de l’Unité ne peut qu’engendrer le culte idolâtre de la fondatrice et de ses écrits.

  • Dans l’Opus Dei, l’idée centrale repose sur la sainteté dans la vie ordinaire.

Là encore, l’idée peut sembler séduisante. En pratique, cette exigence de sainteté passe par une obéissance aveugle au pouvoir des clercs pour atteindre un Idéal inaccessible.

La lecture de « Chemin », ouvrage central du fondateur, est éloquente. Ainsi : « Sois fort. – Sois viril. – Sois homme. Et puis… sois ange. » [18] Il est également demandé aux membres « d’aimer, de bénir, de sanctifier et de glorifier la douleur ! » [19]

Et puis, l’œuvre est connue pour son élitisme, et son statut juridique de prélature personnelle y participe. Comme le souligne Pierre Emonet, dominicain : « Quant au laïc marié, il faut qu’il se résolve à n’être qu’un chrétien de seconde zone. Si les postes de direction dans l’Œuvre lui sont fermés, c’est parce que ‘le mariage est pour la troupe et non pour l’état-major du Christ. – Alors que manger est une exigence de l’individu, procréer n’est qu’une exigence de l’espèce, les individus pouvant s’y soustraire’ [20]Ainsi l’organisation de l’Opus Dei est tributaire d’une ecclésiologie mutilée, qui oublie que l’Église est d’abord un Peuple dans lequel tous les membres sont égaux. » [21]

Enfin, il peut encore être relevé le fait que, par une lettre publique du 12 avril 2017, l’Opus Dei en Belgique a souhaité réagir à l’ouvrage collectif. Non pas, comme il fallait s’y attendre, pour reconnaître une quelconque dérive en son sein, mais dans le seul but de protéger sa réputation et celle de ses fidèles. Tout au plus reconnaît-il des « erreurs » et des « maladresses », qui « ne constituent pas des dérives ».

  • Dans la Légion du Christ, l’idée centrale est l’évangélisation du monde en vue de hâter le retour du Christ.

Cela se traduit, dans les faits, par un prosélytisme forcené, laissant peu de place à la liberté de conscience et à la maturation personnelle. [22]

Derrière le tableau idyllique se cachait en réalité un fondateur pervers [23], Marcial Maciel, qui sera pourtant parvenu durant 60 ans à garder les faveurs du Vatican. Comme souvent dans l’Église et les mouvements visés, les accusations des nombreuses victimes seront considérées comme autant de calomnies visant à ternir la réputation d’une œuvre voulue par Dieu.

À l’occasion de la venue de Benoît XVI au Mexique, en 2012, les victimes du père Maciel avaient fait paraître un manifeste.

Leur lettre exprimait ainsi une légitime déception face à un silence ecclésial assourdissant : « À l’image de nos espoirs de vérité et de justice dans l’Église, quelques-uns des anciens légionnaires du Christ qui étaient aux côtés des signataires de la lettre ouverte adressée à votre prédécesseur Jean-Paul II, sont aujourd’hui morts. À partir de 1997, nous avons espéré avec eux, qu’au lieu d’être ignorés et réprimandés par les autorités ecclésiastiques, nous recevrions une réponse à cette lettre, et ensuite, qu’on respecterait à notre égard la vérité, la charité et le droit qui nous étaient dus, en raison de la plainte canonique que nous avions déposé à Rome le 17 octobre 1998 auprès de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, laquelle était présidée à cette époque par Votre Sainteté. […]. Mais nous n’avons été ni écoutés, ni crus opportunément. Pendant longtemps, nous avons été ignorés car nous n’étions que de simples fidèles de base. […]. Nous n’avons jamais obtenu la moindre réponse à nos plaintes légitimes, et ceci en désaccord avec le droit canonique établi par l’Église elle-même. Et, après avoir été réprimandés plusieurs fois par les autorités, pour avoir exprimé nos convictions dans les médias, c’est seulement et précisément grâce à ces mêmes médias que nous avons pu être informés des décisions douteuses et confuses du Vatican relatives à l’objet de notre plainte. Et nous réaffirmons encore une fois que cette plainte a été déposée le 17 octobre 1998, à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sous votre responsabilité directe de préfet. […]. Les faits objectifs, suivis de près et analysés pendant des années intenses, ont prouvé que, plus que l’obéissance et le respect des droits de la personne humaine, c’est l’indignation publique et le poids de l’opinion laïque universelle qui ont permis de changer, bien qu’avec une extrême lenteur, l’attitude de déni maintenue si longtemps par la hiérarchie ecclésiastique. Comme de nombreux fidèles, nous espérions un peu de clarté et quelques motifs de confiance. Mais en échange, nous avons observé une ambiguïté quasi-systématique et, devant les contradictions entre la doctrine reconnue comme orthodoxe et sa réelle mise en pratique, nous avons été conduits à des troubles intérieurs et à un douloureux malaise spirituel. » [24]

C’est dire que la lumière sur les dérives prend du temps avant de parvenir au sommet de la hiérarchie vaticane. C’est dire que, ici comme ailleurs, il ne faut pas compter sur le mouvement déviant pour une remise en question.

La loi du silence [25] aura servi, une fois encore, une fois de trop, à préserver une réputation au détriment d’une saine vérité et des victimes…

Quels points communs entre les Focolari, l’Opus Dei et la Légion du Christ ?

Si chaque fondateur aurait reçu une « inspiration divine » et si chaque mouvement entend se distinguer par son « charisme » (l’unité pour les Focolari, la sainteté dans le quotidien pour l’Opus Dei, l’évangélisation du monde pour la Légion du Christ), force est de constater qu’ils partagent les mêmes dérives sectaires qui découlent, de fait, de caractéristiques semblables :

  • conservatisme théologique et moral
  • anti-intellectualisme
  • aspiration au pouvoir ecclésiastique et temporel, fondé sur leur puissance financière
  • tendance à fonctionner en « Église à l’intérieur de l’Église »
  • structure fortement hiérarchique
  • contrôle étroit sur la vie des membres de l’organisation

Quels droits pour la victime de dérives sectaires ?

La victime de dérives sectaires peut, dans certains cas, se tourner vers la justice civile ou pénale. [26]

Ainsi, parmi l’arsenal juridique, le législateur français (loi About Picard du 12 juin 2001, article 223-15 du Code Pénal) puis belge (loi du 26 novembre 2011, article 442quater du Code Pénal) ont tenu à insérer dans le Code pénal un délit spécifique, étant l’abus de faiblesse.

Des poursuites pénales pourront donc être engagées à l’encontre de la personne qui connaissait la situation de faiblesse (physique ou mentale) de la victime et qui en a frauduleusement abusé pour la conduire à un acte ou à une abstention portant gravement atteinte à son intégrité physique, mentale, ou à son patrimoine.

Ces actes ou abstentions peuvent évidemment concerner le patrimoine des victimes, leur santé, leur activité professionnelle, mais aussi leur vie familiale et affective.

À noter qu’il ne s’agit pas seulement d’incriminer pénalement les actes de déstabilisation mentale dont se rendent coupables certaines sectes. Il s’agit de l’abus de faiblesse en général. Notamment aux dépens des personnes âgées, des malades ou encore des handicapés.

À côté de l’abus de faiblesse subsistent évidemment d’autres infractions pénales, dont notamment :

  • Les atteintes aux biens et, notamment : l’escroquerie, l’abus de confiance, l’extorsion de fonds.
  • Parmi les atteintes aux personnes, peuvent être constatés :

– l’homicide ou les blessures involontaires, la non-assistance à personne en danger, la       privation de soins ;

– les atteintes sexuelles, la corruption de mineurs ;

– les violences, les menaces.

Reste que, en l’absence d’une infraction pénale avérée, il demeure possible d’introduire une action civile afin d’obtenir réparation d’un dommage moral et/ou matériel pour faute commise par l’institution ecclésiale ou toute personne en son sein (article 1382 du Code civil belge et français).

Concluons

La pédophilie dans l’Église, ainsi que les dérives sectaires en son sein, auront démontré le rôle indispensable des « lanceurs d’alerte », tant il est vrai que les victimes sont rarement entendues par l’Église et les mouvements ou communautés.

Comme l’écrivent Maud Amandier et Alice Chablis, dans leur livre intitulé très justement Le déni : « L’institution-Église a construit une façade – rites, habits liturgiques, théâtralisation, grandes manifestations religieuses – avec la place et la basilique Saint-Pierre pour emblèmes. Si la façade est encore belle, elle commence à se fissurer, sauver les apparences reste pourtant primordial. » [27]

C’est un fait accablant : l’Église, structurellement imbibée par la culture du secret, n’a pas pris ou voulu prendre la mesure des dérives sectaires en son sein.

Au contraire, elle a soutenu Marcial Maciel, fondateur de la Légion du Christ, avant de le sanctionner. Et, malgré un passé sulfureux, le pape François n’en concèdera pas moins à la Légion une « indulgence plénière » (pardon des péchés), au motif qu’elle aurait entamé un processus de purification et de renouveau.

Jean-Paul II a canonisé Josemaria Escriva de Balaguer, fondateur de l’Opus Dei. Malgré ou à cause d’un cléricalisme assumé. Si le « simple » laïc venait à en douter, « Chemin », le livre le plus important du fondateur, où l’Œuvre ne cesse de puiser l’esprit qui l’inspire, le lui rappellera : « Quand un laïc s’érige en maître de morale, il se trompe fréquemment : les laïcs ne peuvent être que disciples ». Le laïc n’est, en effet, qu’un chrétien de seconde zone.

Espérons que l’Église y verra plus clair dans la cause de béatification de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, ouverte le 27 janvier 2015 (nous savons, en effet, qu’une reconnaissance officielle par l’Église est gage d’orthodoxie et de culte…). Mais, au vu de l’histoire passée et récente, il est permis d’en douter.

Au fond, l’Escamoteur, tableau de Jérôme Bosch, illustre parfaitement notre propos en couverture du livre : l’illusionniste ne dit pas ce qu’il fait et fait ce qu’il ne dit pas. C’est que la réalité est parfois bien plus éloignée de la vérité proclamée. Une vérité plus triviale, et mortifère.

C’est que l’emprise avance masquée, contrairement à la liberté… et qu’il est juste et bon que le « chrétien de la base » sache enfin ce qui se trame trop souvent derrière son dos, au plus haut niveau de la hiérarchie catholique. Après tout, n’est-il pas aussi « Roi, prêtre et prophète » ? Il y va donc – en vérité, et pas seulement en théorie – du droit de savoir de tout baptisé…

Certes, la vérité qui rend libre n’est pas forcément celle à laquelle on avait cru. Mais la vérité  est à ce prix. Elle n’est jamais qu’un chemin intérieur qui se découvre peu à peu… jamais une pensée unique ou une réponse toute faite. « La vérité est un pays sans chemin », disait déjà Krishnamurti, un poète de la vraie vie.

Et, puisque nous avons commencé avec les paroles de Jésus (« La vérité vous rendra libres. »), peut-être serait-il bon aussi de rappeler, aux mouvements et communautés, ces mots du pape François : la vérité de Dieu est « inépuisable, c’est un océan dont nous apercevons à peine le rivage. C’est quelque chose que nous commençons à découvrir ces temps-ci : ne nous rendons pas esclaves d’une défense quasi paranoïaque de notre vérité (si c’est moi qui l’ai, lui ne l’a pas ; si lui peut l’avoir, cela veut dire que moi je ne peux pas l’avoir). La vérité est un don trop large pour nous et justement pour cela nous élargit, nous amplifie, nous élève. Et elle nous met au service de ce don. » [28]

Amis croyants, soyons libres !

Pascal HUBERT, « La vérité vous rendra libres », Golias Magazine, n° 174

http://golias-editions.fr/article5478.html

L’article en FRANÇAIS est téléchargeable sur https://lc.cx/mNP6

Et en ITALIEN sur http://urlz.fr/81oX

THE TRUTH WILL SET YOU FREE

Translation of an article by Pascal Hubert, La vérité vous rendra libres, Golias Magazine, #174, Mai-juin 2017, pp. 2-13 ; (a commentary on the book De l’emprise à la Liberté. Dérives sectaire au sein de l’Église. Témoignages et réflexions, Éditions Mois, 2017.) (to download : https://urlz.fr/88lr)

Proscenium

The Truth will set you free”, according to Jesus’ famous words, in the Gospel of John. The problem arises from the fact that inside certain (Catholic) religious communities or movements, freedom is restricted and even perverted to the point where serious deep sect-like aberrations are present (as we will demonstrate in the following dossier). This fact is often hidden and minimized by the Church and its institutions. The victims’ word is seldom understood, often disparaged, which leads to increasing their pain. It was therefore important to confront this denial, to write a book like De l’emprise à la Liberté, which gives voice to those who have been victims of these sect-like aberrations. It is equally important that these testimonies be analyzed and interpreted by a diversity of experts: a theologian, a philosopher, a psychologist, a lawyer, new evangelization experts, and a canon lawyer. This way, the existence of these sect-like aberrations can be recognized, leading to a global and precise vision of this devious phenomenon. Among others, three Catholic movements are described in the book: Focolare, Opus Dei and Legionaries of Christ. At the heart of these movements, the most troubling point is that they spring from a dogmatic theology based on devotion to pain (Fr., le dolorisme) and blind obedience. Let us say it straight off: these are among the most conservative movements inside the Church; each one proudly proclaims it, unwilling to accept modern changes as something positive.

Thus, once we have applied the litmus test of freedom, it becomes perfectly normal to discover that certain ecclesial movements lack proper freedom. A costly freedom for former members who will often have to struggle for years to escape their mental bondage and recover freedom. The witnesses also wanted to describe this for us. Let us heed the words of Dostoyevsky’s Grand Inquisitor :

Man’s most pressing need is to find a being on high to whom he can delegate the gift of his freedom…Men rejoice being lead once again like a flock of sheep.

From Bondage to Freedom : A Textbook Case

             Let us say it clearly : sect-like groups in the heart of the Church are a scandal. Remember that they portray themselves as prophetic and often rail against society’s morals.

It is necessary to point out how the Church, and certain movements inside it, find it hard to ever question themselves. They are used to observing the law of silence – to save their reputation- instead of protecting the victims from their devious maneuvers; a sad and painful reality, clearly proven by the world-wide pedophile scandal.  Very often it is the victims themselves, with the help of the media and support associations, who have to denounce the crimes committed. And so, as recently as March, 2017 [1], the Cash Investigation team and journalists attached to Mediapart, through their articles and the book, Église, la méchanique du silence [2] have decried the Church’s silence and accused 25 bishops -five of whom are still in office, the others have retired or are deceased-  to have “covered- up” 32 “predators” who attacked 339 victims. These cases go back as far as the 1960s but half of the events “were proven after 2000” [3].  When invited to react to this documentary, the episcopal conference declined, preferring to denounce in their communiqué the lack of journalistic ethics.

And even more astonishing than the above is this other reality, until now almost unknown to the public, of serious sect-like aberrations in the very heart of the Church.

The aim of De l’emprise a la Liberté. Dérives sectaires au sein de l’Église. Témoignages et réflexions, is precisely to break this other taboo, using the testimonies of former members who have left three ecclesial movements: Focolare, Opus Dei and Legionaries of Christ.

As the opening flyleaf reveals: “motivated by spiritual thirst, by a desire for holiness and closeness to Christ, they have approached these movements full of trust; treated, however, with un-Gospel-like manipulation, they now feel deeply betrayed. The collection of their testimonies leaves no doubt this sentiment is justified.”

Such testimonies -in the form of answers to a questionnaire about their experiences inside these movements- have provided the raw material for a variety of experts to explain and clarify said movements. The experts are the following: Dominque Auzenet, priest, exorcist (France); Vitalina Floris, cloistered nun (Belgium); Vincent Hanssens, a psycho-sociologist, professor emeritus, Catholic University of Louvain; Jean-Marie Hennaux, S.J., professor at the Jesuit Faculty of Theology, Brussels; Pascal Hubert, practicing lawyer in the city of Brussels; Damiano Modena, former personal assistant to Cardinal Carlo Maria Martini, (Italy); Renata Patti (Italy); Miguel Perlado, psychoanalyst (Spain) and Monique Tiberghien, psychotherapist (Belgium). Louis-Léon Christians, professor at the Catholic University of Louvain, wrote the preface.

Let us not deceive ourselves, these testimonies, no matter how eloquent, only point to a much wider and deeper reality, denounced for decades without major success [4].

Among many other books, one appeared already in 1996 which sounded the alarm:

Shipwrecked in the Spirit. Sects in the Catholic Church [5] The authors explained how “everything happens inside these communities and inside the Church in such a way that there is a kind of taboo, a never-articulated but de facto control. Problems are systematically eluded or hidden, or simply become the subject of misinformation. In a certain way, the Church in its institutional places, just as in the charismatic institutions themselves, demonstrates an astonishing inability to face reality (…)”.

That same year former Focolare Gordon Urquhart’s The Pope’s Armada [6] appeared. His well-documented study focuses on sect-like aberrations within three new movements: Focolare, Communion and Liberation and the Neo-Catechumenate.

A third, highly informative book, by Olivier Legendre [7] appeared in 2010 which revealed a Cardinal’s daring statements: “There are four main movements that have been accused of sect-like aberrations: the Focolare, The Neo-Catechumenal Way, the Opus Dei and the Legion of Christ. It would be dangerous to cover over these accusations with a mantle of silence. It would be better to investigate and reach clear conclusions.

The serious and wide-spread reality of sect-like aberrations was made known by the French press in 2013. Remember how the president of the French episcopal conference, Monsignor George Pontier, answered a group of some forty victims of sexual and spiritual abuse at the hands of fourteen communities, movements and religious communities [8]: Béatitudes, Famille monastique de Bethléem, Legion of Christ, Regnum Christi, Fraternité Eucharistein, Emmanuel et Fraternité de Jesus, Soeurs mariales d’Israel et de St Jean, Ancien collaborateur du père Labaky, Memores Domini (Communion and Liberation),  de Nazareth (Community of Nazareth, Opus Dei, Points-Coeur,  Communautés Saint Jean (Communities of Saint John) and Fraternité diocésaine de Saint-Jean-de-Malte.

Only five of the fourteen above-mentioned communities were the subject of canonical process or public exposure: Béatitudes (suspension of their founder, Brother Ephraim in 2008), Legion of Christ (suspension of the founder, Fr. Maciel in 2006), Points-Coeur (canonical punishment of the founder, Fr. Thierry de Roucy in 2011), Communauté Saint-Jean (accusations officially acknowledged in May 2013 against the founder, Fr. Phillipe) and the Anciens Collaborateurs du père Labaky (forbidden to officiate in June 2013).

In his response letter, Monsignor Pontier stressed: “The Gospel of Christ that we are called to serve is a school of spiritual freedom and he who does not serve this freedom does not belong to the Gospel. Several times in the past we have alerted the faithful and families to the danger of certain groups which do not appear to us to promote a true Gospel behavior. We have called upon the leaders to answer our questions. Often, however, we have received from them only mistrust and silence. Let me tell you it is scarce comfort to know that our remarks were justified. Certain behaviors that you denounce are related to the penal code. Nobody is above the law. It is useful to remember. Victims who so wish, have the right to bring their complaints to civil court when the matter so warrants.

Pope Francis himself has denounced the manipulation of consciences by “the spiritual engineer” [9]. Addressing the World Congress of Church Movements and New Communities on November 22, 2014, he reminded those attending that “man today experiences serious identity problems and difficulties making his own choices. Hence, the tendency to let himself be conditioned, to delegate important decisions to others. We must resist the temptation to take the place of people’s freedom, to guide them without waiting for them to really mature.” He went on to warn: “spiritual or moral progress built on people’s immaturity is only apparent success, and headed for shipwreck.”It is better to be less numerous and go ahead out of the limelight.” He invited the movements to an attitude of “communion” among themselves, instead of competitiveness marked by divisions, rivalries and comparisons.” [10] In the same vein, it is useful to recall the pope’s discourse a month later, December 22, when offering his Christmas greetings to the Roman Curia at the Vatican [11]. He enumerated fifteen “maladies” that could affect the Holy See’s collaborators: mental and spiritual “petrification”, excessive planning and bureaucracy, “spiritual Alzheimer’s”, rivalry and vanity, existential schizophrenia, putting bosses on pedestals, closed circles, worldly profit and exhibitionisms.

Afterwards, in practice, what really changed? Very little. The Church and the movements or communities inside her struggle with reforming themselves in depth. First the statutes must be reformed and the doctrine re-written, namely the founder’s. But it serves for nothing if the doctrine is changed but the spirit remains basically the same. So, in practice, the aberrations continue.

These movements and communities are the spearheads of a Church in decline.

As the Cardinal reveals to Olivier Legendre: “These movements have learned to make themselves useful to the Church or to certain Church leaders. They have conducted their public relations with one and the other, building solidarities and friendships… In a word, there is a network at the heart of the hierarchy which supports these movements for a variety of reasons.” [12]

In answer to the question: “Why not eradicate the problem ? What is at the bottom of all this ? A form of denial ? A culture of secrecy ? A style of governing ?” Yves Hamant [13] lucidly responds: “Some of these communities are already relatively established, and they have a number of important members spread throughout the world. Some are clearly irreformable. Dissolve them ? Then what to do with the members inside ? I pray for them every day. Try to reform them despite it all ? It would take considerable human resources. Instead cosmetic changes are made; all kinds of justifications are found; it is pointed out that the founder’s teachings were not totally heretical, etc. Besides, there are people inside the communities who have not been contaminated because they draw their interior resources from elsewhere. Summarizing, things carry on and the young are allowed to join. To fix this problem much courage is needed, together with effort, means and the cooperation of the whole episcopate. But even when it is the case of recent small communities, the bishops drag their feet… Another reason is the institution’s inability to communicate. When it detects a problem in a community, in the best of cases it mandates a canonical investigation, a kind of audit. There has to be a document ordering this ? It is secret. The ensuing report ? Naturally, secret. The processes ordered by ecclesiastical justice ? Secret. The sentence ? Secret. The concern of protecting the anonymity of those involved, laudable and legitimate, but could they at least publish the findings ? This opacity favors all the rumors and deprives justice of one of its effects: heal and prevent.

What is a cult-like aberration ? (Fr., dérive sectaire)

According to France’s Interdepartmental Mission to oversee and combat sect-like aberrations (acronym Miviludes), it has to do with the “corruption of freedom of thought, opinion or religion” characterized by “the employment by an organized group or an individual (…) of pressures or techniques aimed at creating, maintaining or exploiting in a person a state of psychological or physical subservience, depriving them of part of their free will.”

The characteristics usually associated with a cult-like aberration are the following: adulation of founder or foundress, totalitarian authoritarianism, blind obedience to the superiors, depersonalization, loss of identity and autonomy, recruitment pressure, harassment, proselytism, members informing on each other, being kept busy to prevent critical thinking, unhealthy relationship to money, moral and sexual abuses, verbal and physical threats to members wanting to leave. Based on numerous testimonies, Sister Chantal-Marie Sorlin [14], circuit judge in Dijon and chief of the CEF sect-like aberrations bureau, has drawn up four major criteria:

  1. Personality cult; the founder takes the place of Christ
  2. Cut-off from the outside world: from family and from outside news.
  3. Mental manipulation: fast recruitment, pressures, inducing guilt (“doubting is from the devil”), blurring the line between internal and external forums, forbidden to criticize the leaders in the name of holy obedience…
  4. Practical incoherence (money, morals…)

One single criterion is not enough to define a group as cult-like aberration but when you have a handful of these signs you can start thinking of a pathological group.

Dominique Auzenet goes into more detail in the book, “the movements from the perspective of sect-like analyses criteria” [15].

Then what is this “charism” which causes so many aberrations ?

We must begin by underlining how the three movements in question were founded before Vatican II and never assimilated one of its turning points, namely: openness to the modern world and to contemporary culture. They do not acknowledge the Church as “a people”.

In the Focolare movement the central idea is unity

In his contributing chapter [16], Jean-Marie Hennaux, professor of moral theology and Mariology, minutely studies the concept of unity to find out whether the Focolare idea is faithful to Jesus’ words in St. John’s Gospel:

It is necessary to state that, concretely, this ideal of unity means renouncing one’s freedom of thought and action. The “me” is despicable; only “us” is valued in this community. However, in practice, this “us” is in fact the personal thought of the foundress, Chiara Lubich, who identifies herself with Christ: “Every Focolare soul must be an expression of me and nothing else […]. Unity is therefore the Unity of one single soul: mine the soul of Jesus among you, which is me” (from a 1950 letter). This is not the unity of autonomous and free persons but rather a fusion, a confusion within the foundress’ “me” …

Such a concept of Unity can only create an idolatrous worship of the foundress and her writings.

In the Opus Dei ranks, the central idea is holiness in ordinary life

Here, too, the idea is quite seductive. But, in practice, the demand for holiness passes through blind obedience to the power of the clerics to reach this impossible goal.

A reading of The Way, the founder’s central work, makes it clear: “Be strong. -Be virile. -Be a man. And then… be an angel” [17] Members are also told to: “love, bless, sanctify and glorify suffering!” [18]

Besides, the Opus is known for its elitism, and its juridical statute as the pope’s personal prelature. The dominican priest, Pierre Emonet, stresses: “As regards the married lay person, he better accept not being more than a second-class Christian. If leadership positions are closed to him it is because “marriage is for the flock and not for the commanding officers of Christ. -While eating is an individual need, procreation is only a demand of the species, which individuals can forego.” [19] Thus, the Opus Dei organization is the result of a mutilated ecclesiology, which forgets that the Church is first and foremost a People where all members are equal.” [20]

Finally, we want to make known that the Opus Dei in Belgium did react to the book by means of a public letter published on April 12, 2017. Not, as one might expect, to acknowledge some cult-like element in its womb, but solely with the intention of protecting its reputation and that of its members. While acknowledging “errors” and “blunders”, these “do not constitute aberrations”.

For the Legion of Christ, the central idea is the Evangelization of the World to hasten Christ’s return

In real life, this ideal turns into a frenzied proselytism, leaving little space for freedom of conscience and personal maturation. [21]

Behind the idyllic tableau hides the reality of a perverse founder [22], Marcial Maciel, who for sixty years was the object of Vatican favors. As so often happens in the Church and the movements under study, the accusations of many victims are deemed calumnies to tarnish the reputation of God’s work.

On the occasion of Benedict XVI’s trip to Mexico in 2012, Maciel’s victims published a manifesto.

Their letter expressed legitimate disappointment at the Church’s deafening silence: “Just like our hopes for truth and justice in the Church, some of the old Legionaries of Christ who were the co-signers of the open letter addressed to you predecessor, John Paul II, have passed away. Since 1997, we had hoped, just like them, that instead of being ignored and reprimanded by church authorities, we would receive some response to that letter; and also, that the Church would respect the truth, charity and law owed to us due to the canonical complaint we had lodged in Rome on October 17th, 1998 with the Congregation for the Doctrine of Faith, presided over at that time by Your Holiness. […] But we were not listened to, or believed. For the longest time, we have been ignored for being just simple faithful. […] We never received the least response to our legitimate complaints, even when this goes against the rules of Canon Law established by the Church herself. And then, after being reprimanded on several occasions by church authorities for expressing our convictions through the media, it was only through these very media that we learned about the doubtful and confusing Vatican decisions regarding our complaint. And let us insist that this complaint was lodged on October 17th, 1998 at the Congregation for the Doctrine of the Faith, under your direct responsibility as Prefect. […] Objective facts, followed closely and analyzed during stressful years, have proven that -more than obedience and respect for the rights of the human person- only public indignation and the weight of universal lay opinion have been able to change, albeit extremely slowly, the attitude of denial maintained for such a long time by the Church’s hierarchy. Like many of the faithful, we hoped for a little clarity and reasons to trust. But instead, we have observed an almost systematic ambiguity and, worse still, contradictions between orthodox doctrine and putting it into practice, which have troubled us deeply and caused painful spiritual malaise.” [23]

Which means to say that the light regarding sect-like aberrations takes a long time to reach the top of the Vatican hierarchy. In other words, here as elsewhere, one cannot count on a sect-like movement to question itself.

The law of silence [24] was able, one more time, to protect a reputation, to the detriment of the victims’ healthy truth…

Some similarities between Focolare, Opus Dei and Legion of Christ

Even though each founder has received a “divine inspiration” and each movement possesses its own peculiar “charism”, (unity for the Focolare, holiness in the ordinary for the Opus, evangelization of the world for the Legion of Christ), it is evidently clear that they all possess the same sectarian aberrations which play out in similar characteristics:

  • Theological and moral conservatism,
  • Anti-intellectualism,
  • Aspiring to ecclesiastical and temporal power, based on their financial strength,
  • Tendency to function as a “Church within the Church”,
  • Strongly hierarchical structure,
  • Strict control of the members and the organization.

Rights of members of sect-like aberrations ?

Victims of sect-like aberrations may in some cases have recourse to civil and penal justice. [25]

Thus, French legislature (About Picard law, June 12, 2001, Penal Code article 223-15), followed by the Belgian (law of November 26, 2011, Penal Code article 442) have deemed it right to insert a specific crime, the abuse of vulnerability.

Penal action can be taken against a person who, aware of the vulnerable (physical or mental) condition of the victim has fraudulently abused him to lead him to an action or to abstain from an action gravely endangering his physical, mental integrity or inheritance.

These actions or abstentions may concern the victims’ inheritance, their health, their professional activity, and even their family and affective lives.

It is worth noting that this not only criminally penalizes acts of mental destabilization as in the case of certain sects. It applies to the abuse of vulnerability in general, particularly regarding the elderly, the sick and the handicapped.

Besides the abuse of vulnerability there exist evidently other infractions, especially: swindling, breach of trust, and extortion. Among personal attacks:

  • Homicide or involuntary injuries, not assisting a person in danger, deprivation of care;
  • Sexual attacks and corruption of minors;
  • Violence and threats.

Finally, in the absence of a proven penal infraction, it is still possible to sue in civil court for reparation of moral and or material damages committed by the ecclesiastical institution or one of its members (article 1382, French and Belgian code of civil law).

By way of conclusion

Pedophilia in the Church, as well as sect-like aberrations she harbors, have shown the needs for “look-outs”, because victims are rarely understood by the Church, the movements and the communities.

As Maud Amandier and Alice Chablis have written in Le déni: “The institutional Church has built a façade – rites, liturgical vestments, dramatizations, mass religious celebrations – against the background of the Vatican square. Although the façade is still beautiful, it is beginning to crack, and saving the appearances becomes a priority”[26]

It is a crushing fact that the Church, structurally saturated with the culture of secrecy, has not taken, or has chosen not to take, the measure of sect-like aberrations in it womb.

On the contrary, it supported Marcial Maciel, founder of the Legion of Christ, before sanctioning him. And despite its colorful past, Pope Francis granted his order a “plenary indulgence” (pardon of their sins) as it began its process of purification and renewal.

John Paul II canonized Jose Maria Escrivá de Balaguer, founder of the Opus Dei, despite him being a promotor of supreme clericalism. If the simple lay person doubts this, The Way, the founder’s favorite work, and the continuous source of The Work’s inspiration, will disavow him: “when a lay person puts himself forward as a master of morals, he frequently deceives himself: lay people can only be disciples.” The lay person is nothing more, in fact, than a second-class Christian.

Let us hope that the Church will see clearer in the case of Focolare founder Chiara Lubich’s cause for beatification, opened on January 15th, 2015 (we know that the Church’s official recognition is a sign of orthodoxy and cultishness…).

Bondage advances in disguise, the opposite to freedom… and it is right and just that the “Christian at the base” is aware of what is going on too often behind his back, at the highest levels of the Catholic hierarchy. After all, isn’t he not “King, Priest and Prophet”? He has, therefore, every baptized person’s right to know…

Certainly, the truth that makes us free is not necessarily the one we believed in. But this is the price of freedom. It is always an interior path which one discovers little by little… never a distinct thought or a definitive answer. “Freedom is a country without a road”, said Krishnamurti, a poet of the true path.

So, as we began our presentation with the words of Jesus (“The truth will set you free”), it might be good to remind the movements and communities of these words of Pope Francis: God’s truth: “is inexhaustible, it is an ocean whose bank we barely perceive. It is something we are just starting to discover right now: let us not become slaves of some kind of paranoid defense of our own truth (if he has it; I can’t have it). Freedom is a gift that is too big for us; and precisely because of this it makes us bigger, it widens us, it raises us up. And it places us at the service of this gift.” [27]

 

Pour la version IT du livre « De l’emprise à la liberté. » :

 

Le livre « De l’emprise à la liberté » avait également été présenté par Pierre Vignon, lors du congrès de l’ICSA à Bordeaux (Juillet 2017) :

Pour mémoire, Pierre Vignon est également l’auteur d’une pétition sur « Change.org », invitant le cardinal Barbarin à démissionner (http://urlz.fr/81mC)

 

Convaincus du bien-fondé de la pétition ? Pour voir ses objectifs précis et la signer/ Per firmare la petizione su Change.org contro il clericalismo e i suoi eccessi settari/For sign the petition : http://urlz.fr/81n9

 

P.S. : en soutien à Pierre Vignon, destitué abusivement de ses fonctions de juge ecclésiastique : voy. Pétition pour la réhabilitation de Pierre Vignon dans ses fonctions de juge ecclésiastique

 

N’hésitez pas à laisser sur le blog un commentaire, un avis, une réflexion ou une suggestion… 

ou à m’écrire à deviens.ce.que.tu.es333@gmail.com

 

NOTES (VERSION FRANÇAISE) :

[1] Sous la direction de Vincent HANSSENS, « De l’emprise à la liberté. Dérives sectaires au sein de l’Église. Témoignages et réflexions », éditions Mols, 2017.

[2] « Pédophilie dans l’Église : le poids du silence – Cash Investigation », https://www.youtube.com/watch?v=0-YvIB63nHU; voy. également : http://www.alterinfo.net/Dans-le-silence-des-Eglises_a129409.html

[3] http://www.rfi.fr/emission/20170423-eglise-mecanique-silence-perisse-gastaldi-martiniere

[4] http://www.20minutes.fr/societe/2034947-20170321-pedophilie-eglise-quatre-revelations-emission-cash-investigation-diffusee-soir

[5] Voy. Pascal Hubert, « Les mouvements au regard du Droit. Les dérives sectaires au sein de l’Église et la Loi », in De l’emprise à la liberté. […], p. 199 et notes infrapaginales, ainsi que la bibliographie, sp. pp. 315 à 318 ; voir également : http://www.lenversdudecor.org/Xavier-Leger.htmlhttp://pncds72.free.fr/; http://pncds72.free.fr/300_01_intro_eglise.php; http://pncds72.free.fr/300_03_elements_information.php; http://gamaliel21.pagesperso-orange.fr/

[6] Thierry Baffoy, Antoine Delestre, Jean-Paul Sauzet, Les naufragés de l’Esprit, des sectes dans l’Église catholique, Seuil, 1999 (1996 pour la version anglaise, aux éditions Corgi Books London).

[7] Gordon Urquhart, L’Armada du pape, Golias, 1996.

[8] Olivier Legendre, Confessions d’un Cardinal, J.-C. Lattès, 2010, p. 266.

[9] Yves Hamant, Xavier Léger, Aymeri Suarez-Pazos, Appel de Lourdes 2013 : nous avons été entendus !, http://www.lenversdudecor.org/Appel-de-Lourdes-2013-nous-avons-ete-entendus.html. Voy. également : Golias Hebdo, n° 312, 21 au 27 novembre 2013.

[10] Termes repris par le Pape François lors de son discours, du 21 septembre 2013, aux participants à l’assemblée plénière du Conseil pontifical des communications sociales, http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2013/september/documents/papa-francesco_20130921_plenaria-pccs.html

[11] Frédéric Mounier, Le pape invite les mouvements d’Église à ne pas « conditionner » les consciences, La Croix, 22/11/2014, http://www.la-croix.com/Religion/Le-pape-invite-les-mouvements-dEglise-a-ne-pas-conditionner-les-consciences-2014-11-22-1241354

[12] Pape François, le texte intégral du « discours des 15 maladies, La Croix, 24/12/2014, http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Pape-Francois-le-texte-integral-du-discours-des-15-maladies-2014-12-24-1258379

[13] Olivier Legendre, Confessions d’un Cardinal, J.-C. Lattès, 2010, p. 267.

[14] Yves Hamant, « Je ne crois pas que les choses aient beaucoup changé », La Vie, 21 mars 2016,                                                                                                                                              http://pncds72.free.fr/300_03_elements_information/300_03_3_hamant_lavie.pdf

[15] http://pncds72.free.fr/301_derives_eglise/301_15_grille_gamaliel21_20.pdf

[16] De l’emprise à la liberté, op cit., pp. 245 à 276.

[17] De l’emprise à la liberté, op cit., sp. pp. 115 à 129.

[18] Chemin, n. 22.

[19] http://www.ciaosn.be/presse130312-2.htm; voy. également les informations reprises sur le site http://www.vigi-sectes.org/opus-dei/; http://opuslibre.free.fr/; http://www.opus-info.org/index.php?title=Category:Essais

[20] Chemin, n. 28.

[21] Pierre Emonet, « L’Opus Dei, une Église dans l’Église ? », http://www.lenversdudecor.org/L-Opus-Dei-une-Eglise-dans-l-Eglise-par-Pierre-EMONET.html

[22] Voy. notamment les nombreuses informations disponibles sur http://pncds72.free.fr/311_legion.php

[23] « La vraie vie du père Maciel », http://www.lenversdudecor.org/La-face-cachee-du-pere-Maciel.html; voy. également : http://www.lenversdudecor.org/-Pere-Marcial-Maciel-.html; « Légion du Christ : comment l’Église a voulu étouffer le scandale », Golias, n° 152, septembre 2013, http://pncds72.free.fr/311_legion/311_7_golias_ gonzalez.pdf; http://pncds72.free.fr/311_2_legion_xleger/311_2_04_interview_xl_2014.pdf; http://www.lenversdudecor.org/La-Legion-du-Christ-ou-la-re-ecriture-continuelle-de-l.html

[24] http://www.exlcblog.info/post/2012/03/21/Manifeste-publique-à-l-attention-de-Benoît-XVI.-Mars-2012; http://www.rtl.be/info/monde/international/des-victimes-d-abus-sexuel-diffusent-un-manifeste-adresse-au-pape-28327 5.aspx

[25] « Le silence comme protection contre la perversion : le cas Maciel », in Maud Amandier et Alice Chablis, Le déni. Enquête sur l’Église et l’égalité des sexes, Bayard, 2014, p. 275 et s.

[26] Voy. la contribution de Pascal Hubert, « Les mouvements au regard du Droit. Les dérives sectaires au sein de l’Église et la Loi », in De l’emprise à la liberté. […], pp. 183 à 212.

[27] Maud Amandier et Alice Chablis, Le déni. Enquête sur l’Église et l’égalité des sexes, Bayard, 2014, p. 253.

[28] Jorge Mario Bergoglio, Scegliere la vita. Proposte per tempi difficili, Milan, Bompiani, 2013, p. 78 (propos repris en français dans le livre L’Église que j’espère. Entretien avec le père Spadaro, s.j., Champs essais, 2014, p. 90).

NOTES (VERSION ANGLAISE) :

  1. «Pédophilie dans l’Église : le poids du silence – Cash Investigation», https://www.youtube.com/watch?v=0-YvIB63nHU; voy. also:  http://www.alterinfo.net/Dans-le-silence-des-Eglises_a129409.html
  2. http://www.rfi.fr/emission/20170423-eglise-mecanique-silence-perisse-gastaldi-martiniere
  3. http://www.20minutes.fr/societe/2034947-20170321-pedophilie-eglise-quatre-revelations-emission-cash-investigation-diffusee-soir
  4. See Pascal Hubert, «Les mouvements au regard du Droit. Les dérives sectaires au sein de l’Église et la Loi », in De l’emprise à la liberté. […], p. 199 footnotes and bibliography, Sp. pp. 315 à 318; see also : http://www.lenversdudecor.org/_Xavier-Leger_.html ;   http://pncds72.free.fr/ ; http://pncds72.free.fr/300_01_intro_eglise.php; http://pncds72.free.fr/30003elements_information.php; http://gamaliel21.pagesperso -orange.fr/
  5. Thierry Baffoy, Antoine Delestre, Jean-Paul Sauzet, Les naufragés de l’Esprit, des sectes dans l’Église Catholique, Seuil,1999 (1996 pour la version anglaise, aux éditions Corgi Books, London).
  6. Gordon Urquhart, L’Armada du pape, Golias, 1996.
  7. Olivier Legendre, Confessions d’un Cardinal, J.-C. Lattès,2010, p. 266.
  8. Yves Hamant, Xavier Léger, Aymeri Suarez-Pazos, Appel de Lourdes 2013 : nous avons été entendus ! http://www.lenversdudecor.org/Appel-de-Lourdes-2013-nous-avons-ete-entendus.html . See also : Golias Hebdo, n° 312, 21 au 27 novembre 2013.
  9. Termes repris  par  le  Pape  François  lors  de  son  discours du  21  septembre  2013,  aux  participants  à  l’assemblée  plénière du Conseil pontifical des communicationssociales, http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2013/ september/ documents/papafrancesco_20130921_plenaria-pccs.html
  10. Frédéric Mounier, Le pape   invite   les   mouvements d’Église   à   ne   pas   «conditionner»   les   consciences, LaCroix,22/11/2014, http://www.la-croix.com/Religion/Le-pape-invite-les-mouvements-dEglise-a-ne-pas-conditionner-les-consciences-2014-11-22-124135
  11. Pape François, le texte intégral du « discours des 15 maladies, La Croix, 24/12/2014, http://www.la-croix.com/Religion/; Actualite/Pape-Francois-le-texte-integral-du-discours-des-15-maladies-2014-12-24-1258379
  12. Olivier Legendre, Confessions d’un Cardinal, J.-C. Lattès, 2010, p. 267.
  13. Yves Hamant, « Je ne crois pas que les choses aient beaucoup changé », La Vie, 21 mars 2016 (http://pncds72.free.fr/300_03_elements_information/300_03_3_hamant_ lavie.pdf
  14. http://pncds72.free.fr/301_derives_eglise/301_15_grille_gamaliel21_20.pdf
  15. De l’emprise à la liberté, op cit., pp. 245 à 276.
  16. De l’emprise à la liberté, op cit., sp. pp. 115 à 129.
  17. Chemin, n. 22.
  18. http://www.ciaosn.be/presse130312-2.htm; see also the information on : http://www.vigi-sectes.org/opus-dei/ ;   http://opuslibre.free.fr/ ;   http://www.opus-info.org/index.php?title=Category:Essai
  19. Chemin, n. 28.
  20. Pierre Emonet, « L’Opus Dei, une Église dans l’Église ?», http://www.lenversdudecor.org/L-Opus-Dei-une-Eglise-dans-l- Eglise-par-Pierre-EMONET.html
  21. See also information available at : http://pncds72.free.fr/311_legion.php
  22. « La vraie vie du père Maciel », http://www.lenversdudecor.org/La-face-cachee-du-pere-Maciel.html ;  see also: http://www.lenversdudecor.org/-Pere-Marcial-Maciel-.html ; « Légion du Christ : comment l’Église a voulu étouffer le scandale », Golias, n° 152, septembre 2013,  http://pncds72free.fr/311_2_legion_xleger/311_2_04_ interview_xl_2014; pdf ; http://www.lenvers dudecor.org/ La-Legion-du-Christ-ou-la-re-ecriture-continuelle-de-l.html
  23. http://www.exlcblog.info/post/2012/03/21/Manifeste-publique-à-l-attention-de-Benoît-XVI.-Mars-2012 ; http://www.rtl.be/info/monde/international/des-victimes-d-abus-sexuel-diffusent-un-manifeste-adresse-au-pape-28327 5.aspx24 . « Le silence comme protection contre la perversion : le cas Maciel », in Maud Amandier et Alice Chablis, Le déni. Enquête sur l’Église et l’égalité des sexes, Bayard, 2014, p. 275 et s.
  24. « Le silence comme protection contre la perversion : le cas Maciel », in Maud Amandier et Alice Chablis, Le déni. Enquête sur l’Église et l’égalité des sexes, Bayard, 2014, pp. 275 et s.
  25. See La contribution de Pascal Hubert, « Les mouvements au regard du Droit. Les dérives sectaires au sein de l’Église et la Loi », in De l’emprise à la liberté. […], pp. 183 à 212.
  26. Maud Amandier et Alice Chablis, Le déni. Enquête sur l’Église et l’égalité des sexes, Bayard, 2014, p. 253.
  27. Jorge Mario Bergoglio, Scegliere la vita. Proposte per tempi difficili, Milan, Bompiani, 2013, p. 78 (propos repris en français dans le livre L’Église que j’espère. Entretien avec le père Spadaro, s.j., Champs essais, 2014, p. 90).

3 réponses sur « Contre le cléricalisme et ses dérives sectaires : soutenez la pétition sur « Change.org » ! »

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s