VERSION FR/IT/AN

Une maison ordinaire dans un morne village en bord de mer. Depuis des années, elle est habitée par quatre vieux ecclésiastiques et une religieuse qui semble remplir la fonction de domestique ; en réalité, elle les surveille. Les prêtres y résident par volonté de l’Église, ils sont en punition : ils doivent reconnaître et expier leurs « péchés » – qui vont de la cleptomanie aux problèmes de jeux et à l’homosexualité – le plus loin possible des regards indiscrets. Le temps s’écoule lentement dans cette atmosphère anonyme, les ecclésiastiques prient à heures fixes, échangent quelques mots, regardent la télé : une vie normale, comme si de rien n’était. Un des quatre semble plongé dans un état catatonique ; en réalité il écoute tout ce qui se dit entre ces murs jaunis. Nous sommes au Chili et ceci est le décor du film El Club, réalisé par Pablo Larraín et vainqueur du Grand prix du jury à la Berlinale de 2015. En Italie, après une projection au festival international du film de Rome, le film est passé dans peu de petites salles, pendant un court laps de temps.
Dans le film, la routine quotidienne de la maison est brusquement compromise par l’arrivée d’un cinquième hôte, responsable d’abus. Une de ses victimes, réduite au vagabondage et au délire, l’a suivi et reste à proximité de la maison pour le surveiller. De derrière une petite palissade, il hurle et rappelle les violences subies à son tortionnaire, dans un langage extrêmement vulgaire, et sans oublier les détails les plus crus, tout en le regardant dans les yeux : le prêtre pédophile, écrasé par la culpabilité, se suicide. C’est alors qu’apparaît padre García, un beau religieux de la nouvelle génération, déterminé, ferme, inflexible, aux discours hypnotiques. C’est un jésuite. Son devoir est de fermer ce lieu et d’éviter le scandale, mais la tragédie qui vient de se produire ne semble qu’un prétexte. García a déjà désaffecté plusieurs sites de ce genre parce que la « Maison mère » les considère hors de contrôle.
Ça, c’est ce qui se passe au cinéma. Dans la vie réelle, les sites de surveillance, de traitement et d’expiation pour ecclésiastiques problématiques sont pris en grande considération par l’Église catholique, bien que ses dignitaires n’y fassent jamais allusion dans les discours officiels. C’est d’ailleurs le droit ecclésiastique qui prévoit l’existence de « maisons destinées à la pénitence et à la correction de prêtres, également extra-diocésains. » (can. 1337, §2). Il y en a partout dans le monde et, comme nous avons découvert, aussi en Italie, dispersées tout le long de la Botte comme de petites enclaves vaticanes, de la région du Trentin au Nord jusqu’à la Sicile.
Nous sommes allés les débusquer, les visiter, et parler avec ceux qui y vivent, ceux qui en assurent la direction et la coordination. Personne ne l’avait fait auparavant. Parfois, ils nous ont ouvert leurs portes ; bien plus souvent, ils ne nous ont même pas répondu. Nous en avons recensé dix-huit, au cours d’une enquête faite d’inspections, d’interviews, de centaines de courriels et d’appels téléphoniques, en croisant et en vérifiant des données et des informations provenant des annuaires des diocèses italiens, ainsi que des articles de journaux presque toujours relégués à la rubrique des faits divers. Le plan d’ensemble auquel nous avons abouti n’est peut-être même pas complet, la discrétion qui entoure ces structures se transformant souvent en confidentialité, à cause de la crainte ancestrale du Vatican de subir un scandale public.
La raison est simple : en général, ces centres sont à mi-chemin entre clinique psychiatrique pour ecclésiastiques profondément en crise et lieu de détention, puisque c’est souvent entre ces murs que les prêtres qui ont des ennuis avec la justice italienne demandent de purger les mesures de contrôle ou les arrêts domiciliaires.
Mais ce n’est pas tout. Ce sont ces structures que l’Église utilise pour soigner et garder sous surveillance les ecclésiastiques de la Congrégation pour la doctrine de la foi reconnus coupables d’abus sur mineurs, et que le Saint-Siège n’a pas voulu signaler à l’ONU (à aucune des deux différentes Commissions des Nations Unies qui, en 2014, enquêtaient sur le respect de la Convention pour la protection des mineurs et de la Convention contre la torture [NDLR]), ainsi que les prêtres qui, spontanément, demandent de l’aide à leurs « collègues » spécialistes après avoir découvert qu’ils étaient « attirés » par des enfants. Il s’agirait en fait de lieux de détention – sans barreaux ni gardiens – parallèles à ceux de l’État, où sont détenus les auteurs présumés d’actes criminels perpétrés sur le territoire italien mais que leurs supérieurs ne dénoncent pas à la justice civile. Parce que, selon la loi vaticane, ces prêtres sont avant tout des pécheurs, et c’est en tant que tels qu’ils doivent être punis et expier leurs fautes selon les canons de la justice divine. Ces maisons constituent seulement la pointe d’un gigantesque iceberg. Pendant une interview avec un ecclésiastique psychothérapeute, nous avons découvert que, dans notre pays et depuis au moins trente ans, il existe un réseau bien organisé d’assistance pour prêtres en crise, tenu dans le plus grand secret, qui traverse toute la péninsule comme une immense rivière souterraine. Un réseau composé de centaines de maisons paroissiales, de communautés de religieux et d’habitations de familles civiles prêtes à accueillir, pour des périodes plus ou moins longues, ces ecclésiastiques qui, selon leurs supérieurs, ont besoin de « décompresser » pour les raisons les plus diverses, qui vont des désagréments internes plus ou moins marqués aux crises vocationnelles. Dans chacun des plus de deux-cent-vingt diocèses italiens, il y a au moins une structure en mesure d’isoler du reste du monde les « fils de l’Église » qui veulent entreprendre un parcours de recouvrement, d’expiation et de pénitence. En revanche, les religieuses sont exclues de ce réseau d’assistance résidentielle : elles ont seulement à disposition les services de clinique et l’aide externe d’équipes de psychothérapeutes. Sinon, il y a le « traitement » proposé par les consœurs au couvent.
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Emanuela Provera, ex-comptable de l’Opus Dei, et Federico Tulli, journaliste, ont traversé l’Italie pour visiter ces sites appelés centres de traitement pour ecclésiastiques et religieuses “en difficulté”. Ils racontent leur enquête dans Giustizia divina, en librairie aux éditions Chiarelettere à partir du 9 novembre. Comment ces sites fonctionnent-ils ? Qui les finance ? Du Nord au Sud, ils œuvrent dans la discrétion et le secret les plus absolus. Ils accueillent des membres du clergé aux histoires les plus diverses, et certains d’entre eux échappent à la justice. Comme une “mère aimante”, l’Église s’occupe d’eux. La violence sur les mineurs n’est pas le seul crime commis par les ecclésiastiques. Il y a la religieuse coupable de harcèlement, l’ecclésiastique assassin, l’homosexualité qui, pour l’Église, est encore un péché à expier loin des regards indiscrets. Il y a le prêtre atteint de ludopathie et celui qui est obsédé par les sites pornos. Une minorité, bien sûr. Mais très nombreuse. Selon l’Église, c’est de la faute du Diable, comme le montre la dernière partie de cette enquête, consacrée aux écoles d’exorcisme en Italie et aux cérémonies de libération du “Malin” auxquelles les auteurs ont personnellement participé. Si c’est cela la réalité qui se cache derrière les appels et les batailles du pape François, si c’est cela le Vatican, il semble difficile que quelque chose puisse vraiment changer.
Una casa qualunque, nella più scialba delle località di mare. Vi abitano da anni quattro sacerdoti anziani e una suora che apparentemente svolge la funzione di domestica, ma in realtà li controlla. I preti vi risiedono per volere della Chiesa, sono in punizione: devono riconoscere ed espiare i loro «peccati» – che vanno dalla cleptomania fino al vizio del gioco e all’omosessualità – il più lontano possibile da occhi indiscreti. Il tempo scorre lento in questo ambiente anonimo, i sacerdoti pregano a orari fissi, si scambiano qualche parola, guardano la tv: una vita normale, come se nulla fosse. Uno dei quattro sembra in stato catatonico, in realtà ascolta tutto ciò che viene detto tra quelle mura ingiallite. Siamo in Cile e questo è il set del film Il club, diretto da Pablo Larraín e vincitore nel 2015 del Gran premio della giuria alla Berlinale. In Italia, dopo la proiezione alla Festa del cinema di Roma, la pellicola è passata in poche minuscole sale, giusto il tempo di un respiro. Improvvisamente, nel film, la routine quotidiana è incrinata dall’arrivo di un quinto ospite, che si porta dietro una storia di abusi. Una delle sue vittime, ridotta a vagabondare e a delirare, lo ha seguito e si è accampata nei pressi della casa per tenerlo sotto controllo. Urlando da dietro una bassa palizzata, ricorda al suo aguzzino le violenze subite e lo fa nel linguaggio più volgare e con tutti i più crudi particolari, guardandolo negli occhi: il prete pedofilo, schiacciato dal senso di colpa, si toglie la vita. A quel punto compare padre García, un aitante religioso di nuova generazione, deciso, risoluto, inflessibile, dall’eloquio ipnotico. Un gesuita. Ha il compito di chiudere quel luogo ed evitare lo scandalo, ma la tragedia che si è appena consumata sembra solo un pretesto. García di questi siti ne ha già dismessi parecchi perché la «Casa madre» li considera fuori dal suo controllo. Questo è ciò che accade al cinema. Nella realtà, i siti di controllo, cura ed espiazione per sacerdoti problematici sono tenuti in grande considerazione dalla Chiesa cattolica, pur non essendo mai menzionati nei discorsi ufficiali delle sue gerarchie. È lo stesso diritto ecclesiastico a prevedere l’esistenza di «case destinate alla penitenza e alla correzione dei chierici anche extradiocesani» (can. 1337, §2). Ve ne sono ovunque nel mondo e, come abbiamo scoperto, anche in Italia, disseminate come piccole enclave vaticane lungo tutto lo Stivale, dal Trentino fino alla Sicilia. Siamo andati a scovarle, a visitarle e a parlare con chi ci vive, le gestisce e coordina. Nessuno lo aveva mai fatto prima. Qualche volta ci hanno aperto le porte, molto più spesso non ci hanno nemmeno risposto. Ne abbiamo censite diciotto, nel corso di un’inchiesta fatta di sopralluoghi, interviste, centinaia di mail e telefonate, e ancora incrociando e verificando dati e notizie estrapolati dagli annuari delle diocesi italiane, oltre che da articoli di giornale quasi sempre relegati in cronaca locale. Forse la mappa non è neppure completa, perché la discrezione che avvolge queste strutture spesso sfocia in segretezza, a causa dell’atavico timore del Vaticano verso lo scandalo pubblico. Il motivo è semplice: in genere questi centri sono una via di mezzo tra una clinica psichiatrica per sacerdoti in profonda crisi e un luogo di reclusione, poiché è tra queste mura che i preti che hanno guai con la giustizia italiana spesso chiedono di scontare le misure cautelari e gli arresti domiciliari. Ma c’è di più. Sono queste le strutture che la Chiesa utilizza per curare e tenere sotto controllo i sacerdoti riconosciuti colpevoli di abusi su minori dalla Congregazione per la dottrina della fede, e che la Santa sede non ha voluto segnalare all’Onu (a due diverse Commissioni delle nazioni unite che nel 2014 indagavano sul rispetto della Convenzione per la tutela dei minori e di quella contro la tortura, ndr) e quelli che spontaneamente chiedono aiuto a «colleghi» specialisti dopo aver scoperto di essere «attratti» dai bambini. Si tratterebbe in pratica di luoghi di reclusione – ma senza sbarre e carcerieri – paralleli a quelli dello Stato, dove sono trattenuti i presunti responsabili di reati compiuti in territorio italiano ma che non vengono denunciati alla giustizia civile dai loro superiori. Perché secondo la legge vaticana costoro sono prima di tutto dei peccatori, e come tali devono essere puniti ed espiare secondo i canoni della giustizia divina. Queste dimore costituiscono solo la punta di un gigantesco iceberg. Durante un colloquio con un sacerdote psicoterapeuta abbiamo scoperto che da almeno trent’anni esiste nel nostro Paese una rete ben organizzata di assistenza per preti in crisi, avvolta nella totale riservatezza, che attraversa la penisola come un fiume carsico. Una rete composta da centinaia di case parrocchiali, comunità di religiosi e abitazioni di famiglie laiche pronte ad accogliere, per periodi più o meno lunghi, quegli ecclesiastici che secondo i loro superiori hanno bisogno di «staccare la spina» a causa dei motivi più disparati, dai disagi interiori più o meno marcati alle crisi vocazionali. In ciascuna delle oltre duecentoventi diocesi italiane è presente almeno una struttura in grado di isolare dal mondo i «figli della Chiesa» che vogliono intraprendere un cammino di recupero, espiazione e penitenza. Da questa rete di assistenza residenziale sono invece escluse le suore, che hanno a disposizione solo servizi ambulatoriali e l’aiuto esterno da parte di equipe di psicoterapeuti. In alternativa c’è la «cura» da parte delle consorelle in convento.
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In libreria L’ex numeraria dell’Opus Dei Emanuela Provera e il giornalista di Left Federico Tulli hanno attraversato l’Italia visitando e raccontando in Giustizia divina, in libreria per Chiarelettere dal 9 novembre, i cosiddetti centri di cura per sacerdoti e suore “in difficoltà”. Come funzionano ? Chi li finanzia ? Da nord a sud, operano nella più assoluta discrezione e riservatezza. Ospitano sacerdoti e suore con le storie più diverse, alcuni dei quali sottratti alla giustizia. Di loro si occupa la Chiesa, come una “madre amorevole”. La violenza sui minori non è l’unico reato commesso da ecclesiastici. C’è la suora stalker, il sacerdote omicida, c’è l’omosessualità, che per la Chiesa resta un peccato da espiare lontano da occhi indiscreti. C’è il prete affetto da ludopatia e quello ossessionato dai siti porno. Una minoranza, certo. Ma molto numerosa. Tutta colpa del diavolo, dice la Chiesa, come documenta l’ultima parte di questa inchiesta, dedicata alle scuole di esorcismo in Italia e alle cerimonie di liberazione dal “maligno” a cui gli autori hanno partecipato di persona. Se questa è la realtà dietro agli appelli e alle battaglie di papa Francesco, se questo è il Vaticano, difficile che qualcosa possa davvero cambiare.
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A house like any other, in a sad nameless seaside town. Four old priests and a nun have been living there for many years. The noon seems to be there just to cook and clean but actually she is checking on the priests. They live in that house upon the decision of the Roman Catholic Church. They are grounded. They must acknowledge and atone for their «sins» – kleptomania, gambling problems, homosexuality – as far away as possible from prying eyes.
In this dull place time goes by very slowly: the priests pray on a schedule, now and then they talk, they watch tv; a normal life, like nothing happened. One of them seems catatonic but actually he’s not, he is always listening to every word spoken within those old walls.
We are in Chile…and this is the set of the movie Il Club by Pablo Larrain, winner of the Jury Grand Prix at the Berlin International Film Festival. In Italy we saw this movie during the Festa del Cinema di Roma; then it has been shown just for a very few day in a very few little theatres and finally it disappeared.
But in the movie the story goes on.
Suddenly the routine in the small house is broken. The arrival of a fifth guest, that brings his story of abuse with him, changes everything. Moreover one of his victims, wandering and hallucinating all the time, has followed him and set a camp nearby the house, to watch the priest closely. The victim is always crying out loud, over the low fence, towards the house, making the abuser remembering the violences he perpetrated, using an obscene vocabulary, giving every gruesome detail, looking right into the eyes of his tormentor. The abusing priest cannot deal with his guilt and commits suicide. At that moment father Garcia, a fascinating, keen, determined clergyman of a new generation, makes his entrance. He is a jesuit: self confident, assertive and with a very impressive ability to talk. He has the task of closing the house and covering up the scandal, but the tragedy that just happened seems to be only a pretext. It is not the first case of this kind, for father Garcia, and places like this are considered out of control by the Church. This is what happen in the movie.
In real life, places where priests can be controlled, cured and made conscious of their sins, are hold in high esteem by the Roman Catholic Church, yet never mentioned in official documents or speeches by any member of the clergy. Nevertheless it’s actually the Vatican Law that established that “houses for atonement and reformation for priests from every diocese” should exist.
These houses are worldwide and we discovered that they are located also in Italy from the North to the South, from Trentino to Sicily, like small enclaves of the Vatican power. We decided to find and visit them, we decided to go and talk with the people that are in charge there. No one else had never done it before. Sometimes we were welcomed by the clergymen from these houses, some other times, very often, we weren’t even answered. We counted eighteen houses during our researches and studies. We worked on site; we interviewed, mailed, called people; we cross-referenced data from diocese yearbooks and news from local newspapers. Our map could even be lacking of informations because of the struggle to find data due to the strong privacy and confidentiality that cover any of these clerical activities. Vatican always avoids public scandals. The reason why is very simple: generally these centres are in between psychiatric hospitals, for priests living personal dramas, and places of detention, for priests who are in trouble with the Italian Law and ask to serve their precautionary measures or house arrests in these houses. But there’s something more. These centres are the institutions where the Church cures and has under control also priests that have been convicted for child abuse by the Congregation for the Doctrine of the Faith. These are the priests that the Holy See refused to report to the United Nations (specifically to the two different United Nations Commissions that in 2014 were monitoring the violations of the UN Convention on the Rights of the Child and the UN Convention against Torture) or the priests that spontaneously asked for help to their “colleagues” after becoming aware of their “attraction” to children.
So realistically, these houses are “soft” places of detention – no jails no guards – alternative to the Italian ones, where potential criminals that committed felonies in Italy are held in custody without be reported by their superiors to the Italian Police. All these things can happen just because, according to religious point of view, these people are first and foremost sinners so they should be punished as sinners by God, not as criminals by Justice.
Moreover these “houses of atonement” are surely just the thin end of the wedge. Talking with a priest that is also a psychotherapist, in fact, we found out that in Italy, during the last thirty years, a big and completely secret network of assistance for priests in crisis has grown bigger and bigger. This network is made of parish and clergy houses, clerical communities and private houses ready to welcome for some weeks, months or more any priest that, according to his superiors, need to “take a break”. A break needed for many reasons, from inner distress to vocational crisis. In every of the one hundred and twenty dioceses in Italy clergy men have at least one of these institutions to isolate any “Son of the Church” willing to take a path to rehabilitation, atonement and expiation. From this network of residential assistance women/nuns are excluded. They just have day-care services and some help from secolar psychotherapists. Or the “cure” from other nuns in convent.
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Former numerary member of Opus Dei Emanuela Provera and Left weekly magazine journalist Federico Tulli travelled through Italy visiting and reporting in their book ”Giustizia Divina” (Divine Justice), edited by Chiarelettere and released on November 9, about the so called “treatment centers” for priests and nuns “with problems.” How do these centers work? How are they financed? From North to South, they operate in the most absolute discretion and confidentiality. They host priests and nuns with the most different backgrounds, with some of them helped to to escape justice. The Church takes care of them, like a “loving mother.” Child abuse is not the only crime committed by church people. There is the stalker nun, the murderous priest, there is homosexuality which is still a sin for the Church and must be expiated away from prying eyes. There is the priest suffering from gambling addiction and the one obsessed by porn sites. Certainly a minority, but still quite numerous. This is all the devil’s fault, according to the Church, as recorded in the final part of this investigation, devoted to the schools of exorcism in Italy and to rituals to evict “the devil” from a person, at which the authors of the book were present. If all of this is what really happens behind the appeals and the battles of Pope Francis, if this is the Vatican, it is unlikely that something may really change.