La plus criminelle des inventions

La plus criminelle des inventions

 

« …Il a été déjà dit que les religions, toutes sans exception, n’ont jamais servi à rapprocher et réconcilier les hommes, bien au contraire. Elles ont été et continuent d’être la cause de souffrances indicibles, de carnages, de violences physiques et spirituelles monstrueuses constituant l’un des plus ténébreux chapitres de la misérable histoire humaine. Ne serait-ce qu’en signe de respect pour la vie on devrait avoir le courage de proclamer en toutes circonstances cette vérité évidente et démontrable. »

José Saramago, écrivain, prix Nobel de littérature 1998

« Pesez bien les raisons qu’il y a de croire ou de ne pas croire, ce que votre religion vous enseigne, et vous oblige si absolument de croire. Je m’assure que si vous suivez bien les lumières naturelles de votre esprit, vous verrez au moins aussi bien, et aussi certainement que moi, que toutes les religions du monde ne sont que des inventions humaines, et que tout ce que votre religion vous enseigne, et vous oblige de croire, comme surnaturel et divin, n’est dans le fond qu’erreur, que mensonge, qu’illusion et imposture. »

Jean Meslier, prêtre et philosophe des Lumières

« (…) les prêtres surent mettre à profit la haute opinion qu’ils avaient fait naître dans l’esprit de leurs concitoyens ; ils prétendirent que les dieux se manifestaient à eux ; ils annoncèrent leurs décrets ; ils enseignèrent des dogmes ; ils prescrivirent ce qu’il fallait croire et ce qu’il fallait rejeter ; ils fixèrent ce qui plaisait ou déplaisait à la divinité ; ils rendirent des oracles ; ils prédirent l’avenir à l’homme inquiet et curieux, ils le firent trembler par la crainte des châtiments dont les dieux irrités menaçaient les téméraires qui oseraient douter de leur mission, ou discuter leur doctrine. »

Paul-Henri Thiry, baron d’Holbach, savant et philosophe matérialiste

 

 

Malgré toutes nos connaissances empiriques, le besoin de croire demeure prégnant. La première raison en est la peur de mourir. Et le besoin « naturel » de s’en protéger, en recherchant les bonnes grâces d’un dieu « promesse de vie éternelle ». Ce besoin est vieux comme le monde mythologique des dieux. Mais, il a un prix, exorbitant : notre soumission aux hommes, aux gourous, aux prêtres, imams ou rabbins. Aux détenteurs du pouvoir religieux sur les masses.

C’est un fait : il existe aujourd’hui une quantité impressionnante de religions. Pas moins de 19 grands courants religieux et environ 10 000 religions à travers le monde. Dès lors, la question est simple : quel choix opérer ? Comment ne pas se tromper de Vérité ? Qui me conduira au seul vrai « Dieu » ? Pour y voir enfin clair, devrais-je trancher en jugeant l’arbre à ses fruits ?

Voilà qui simplifiera d’emblée la réponse : le hasard veut que nous endossions le plus souvent le dieu de nos pères/pairs, que nous en changions rarement et qu’il soit particulièrement difficile de s’en affranchir.

Pourtant, poser les bonnes questions, de manière purement rationnelle, c’est enfin user de bon sens, ne plus attendre l’autorisation d’une quelconque autorité, ni des réformes élémentaires qui se font toujours attendre après des siècles de servitude plus ou moins volontaire et des certitudes inébranlables (et l’islam, dernière religion sur le marché des monothéismes, n’échappe évidemment pas aux obscurantismes). C’est, enfin, entamer et poursuivre sur son propre chemin de vie, malgré les résistances, les « érudits », tous ceux censés savoir pour vous et bien mieux que vous.

Je partage entièrement le propos de Sophie Aram qui, bien qu’un peu long à lire, vaut le détour, tant ses mots sonnent particulièrement juste : « (…) j’aimerais faire part d’une théorie qui n’a pas vocation à s’imposer comme une vérité immuable pour laquelle je donnerais ma vie, mais qui, selon moi et sur le sujet épineux des femmes et de la religion, n’est certainement pas plus débile que la plupart des textes sacrés.

Je pense que l’on peut toujours comparer telle ou telle religion pour déterminer celle qui serait la moins sexiste, mais si l’on sort deux minutes la tête du bénitier, que l’on retire son voile ou sa perruque, on peut tout à fait considérer que les trois religions monothéistes sont au moins d’accord sur une chose, exprimée le plus simplement du monde par Saint Paul : « Dieu est le chef de l’homme et l’homme est le chef de la femme ». Voilà le deal.

Il est aussi simple que ça. Voilà des siècles que pour acheter la soumission des hommes, les religieux de tous poils et de toutes barbes ont offert, en échange, la domination des hommes sur les femmes. Les femmes ont simplement été vendues aux hommes par les religieux, ce qui fait des religions la plus vaste entreprise de proxénétisme de l’histoire de l’humanité.

Ce qui ne veut pas dire que l’humanité a dû attendre que les grandes religions objectivent ce pacte pour inventer la domination de l’homme sur les femmes, mais simplement que les religions ont diffusé au plus profond de nous cette domination.

Il n’est pas non plus nécessaire d’être pratiquant pour y souscrire, tellement ces principes font partie de notre culture, de notre intimité, et ce partout où le religieux a façonné notre pensée.

Il n’est alors pas étonnant que partout dans le monde, et particulièrement où règnent les intérêts du religieux pour une lecture littéraliste et archaïque des textes « sacrés », les femmes payent le prix fort de cette vente forcée.

Au fil du temps, certains religieux sont venus adoucir les clauses de ce contrat léonin, mais restent fondamentalement attachés à la primauté des hommes sur les femmes.

Alors, en attendant que l’humanité fasse le même chemin que celui qu’elle a déjà parcouru pour passer du polythéisme au monothéisme et finisse par arriver au zérothéisme, la condition des femmes n’évoluera pas tant que des religieux auront un intérêt à vendre la soumission des femmes pour acheter celle des hommes. »

John Shleby Spong, évêque épiscopal à la retraite, ne dit pas autre chose, à sa façon : « Je ne pense pas que l’enfer existe. Je crois en la vie après la mort, mais je ne pense pas que cela ait quelque chose à voir avec la récompense et la punition.

La religion est toujours dans le contrôle, et c’est quelque chose que les gens ne comprennent pas vraiment. C’est une entreprise de contrôle de la culpabilité. Et si vous avez le Paradis comme endroit où on vous récompense pour votre gentillesse, et l’Enfer comme endroit où vous êtes puni pour votre méchanceté, alors vous avez en quelque sorte le contrôle de la population. Et ainsi ils créent cet endroit ardent qui a littéralement effrayé beaucoup de gens, tout au long de l’histoire chrétienne. Et cela fait partie d’une tactique de contrôle. »

Voilà qui est dit et bien dit. Les religions sont mères de tous les abus déversés, désormais, sur la place publique. Pas un jour où l’actualité ne nous révèle tel abus de pouvoir sur les consciences, tel viol commis par un prêtre sur un enfant ou une religieuse, tel déni savamment orchestré, tel prédateur religieux depuis des années. En interne, c’était pourtant secret de polichinelle. Mais, quiconque osait dénoncer était forcément contre l’Église. Un calomniateur, un laïcard, un athée qui vocifèrent.

Ce que l’on sait désormais est tellement énorme, tellement ancien, tellement planétaire que c’est à peine croyable. Le déni aura servi les intérêts de l’ « Institution Sacrée » : pour garder le pouvoir sur les âmes, il est préférable de maintenir le « troupeau » dans l’ignorance. En le gavant de superstitions prétendument divines. Voilà ce que d’aucuns se refusent encore de voir et d’affronter avec courage.

Avec le recul dont nous disposons désormais, ce demi-aveu du théologien Ratzinger, futur pape Benoît XVI, n’est que plus interpellant et troublant de vérité : « À la conscience moderne, la certitude de la miséricorde divine, même au-delà des frontières de l’Église juridiquement constituée, s’impose avec une telle force élémentaire qu’elle ne peut finalement voir là aucun problème. Mais ne devient-elle pas alors d’autant plus contestable, cette Église qui, pendant un millénaire et demi, a non seulement toléré l’affirmation qu’elle possédait l’exclusivité du salut, mais paraît en avoir fait un élément essentiel de la conception qu’elle a d’elle-même, et une partie de sa foi ? Si cette prétention disparaît – personne ne la maintient plus sérieusement –, c’est l’Église elle-même qui paraît mise en question. […] Dès le principe, la foi chrétienne a élevé une prétention universelle par laquelle elle s’opposait à tout le monde des religions. La formule de l’exclusivité du salut par l’Église n’est que la concrétisation ecclésiale de cette prétention qui se dégagea d’elle-même, depuis le second siècle, de la concrétisation ecclésiale de la foi. » [1]

La réalité « toute nue », c’est qu’il n’y a pas de pape infaillible, de textes sacrés, de vraie église ou de vrai Dieu. Certes, il nous faudra mourir, mais ce n’est pas – et l’histoire religieuse nous le montre désormais avec profusion et grand fracas – une raison suffisante pour se soumettre à des chimères inventées par des hommes. Au contraire, dire ce qui est, et oser sortir de conditionnements séculaires et mortifères, est profondément libérateur et ne peut qu’en libérer d’autres. Tous ceux et toutes celles qui n’osent pas encore remettre leurs croyances en question, par crainte d’une prétendue « punition divine ». Parce que, dans le fond du fond de notre être, c’est bien de cela qu’il s’agit, encore et toujours : la peur de « Dieu », à cause de la mort. Cette peur toxique inoculée par les fossoyeurs de la vraie vie.

Friedrich Nietzsche, n’en déplaise aux amoureux de la Vérité, avait déjà pour lui le tranchant de la lucidité : « Tant que le prêtre passera encore pour une espèce supérieure, le prêtre, ce négateur, ce calomniateur, cet empoisonneur de la vie par métier, il n’y a pas de réponse à la question : qu’est-ce que la vérité ? La vérité est déjà placée sur la tête si l’avocat avéré du néant et de la négation passe pour être le représentant de la vérité… »

Bref, les religions n’ont jamais aimé leur « prochain ». Elles préfèrent leur petit « entre-soi » et notre soumission à leur « petite vérité ». Tout esprit critique leur est intolérable, un coup de canif dans leur sainte doctrine, une injure à « Dieu ». Elles sont consubstantiellement intolérantes et aucune réforme ne parviendra jamais à éradiquer ce qui les fonde : notre prétendu besoin d’être sauvé de la mort. La seule réforme qui s’impose équivaudrait, en effet, à leur perte totale de pouvoir sur les « âmes », à la négation de leur utilité pour l’humanité. Bref, à leur disparition.

Désormais, maintenant que nous connaissons l’envers du décor, nous n’avons plus besoin de ces bons vendeurs d’indulgence. Nous avons seulement besoin de reprendre notre vie en main. Il est un fait que si « Dieu » désirait notre soumission, nous serions en droit de le connaître avec certitude, plutôt que de nous égarer sur le marché des croyances. Mais, au fond de nous, nous le savons parfaitement : pareil « Dieu » ne serait pas plus aimable que n’importe quel mortel. Bref, si « Dieu » existe, il n’est pas le dieu-des-religions. Il est réellement inconnaissable et se moque de savoir si nous respectons scrupuleusement telle croyance, dans le but intéressé d’entrer dans la « Vie Éternelle ».

Il nous faut donc changer de paradigme, abandonner le « Dieu pervers », extirper de notre inconscient collectif une conception infantile et anthropomorphique de « Dieu ». Il nous appartient de sortir des religions et de réinventer notre vie. Nous y voilà, enfin : réinventer sa vie. Mais, il n’est là rien de bien neuf. De tout temps, des hommes et des femmes ont osé marcher sur leur propre chemin de vie. Et de tout temps, ils passeront pour des sots. En réalité, ils étaient seulement épris de liberté et en avance sur leur temps ! Désormais, osons, à notre tour, les rejoindre sans crainte !

Histoire d’enfoncer le clou, j’emprunterai à nouveau le bon sens de la raison, avec ces mots de Freud, dans L’avenir d’une illusion : « Les représentations religieuses, qui se donnent pour des dogmes, ne sont pas des précipités d’expériences ni des résultats d’une pensée, ce sont des illusions, des accomplissements des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus urgents de l’humanité ; le secret de leur force est la force de ces désirs.

Nous savons déjà que c’est l’effrayante impression de désarroi chez l’enfant qui a suscité le désir de protection – protection par l’amour – qu’a comblé le père, et que c’est la notion de la persistance de ce désarroi tout au long de la vie qui a fait se raccrocher à l’existence d’un Père – mais désormais plus puissant. Du fait de l’action bienveillante de la providence divine, l’angoisse devant les dangers de la vie est apaisée, l’instauration d’un ordre éthique du monde assure que s’accomplisse l’exigence de justice restée si souvent inaccomplie au sein de la civilisation humaine, le prolongement de l’existence humaine par une vie future fournit le cadre spatial et temporel dans lequel sont censés avoir lieu ces accomplissements de désirs.

Certaines réponses à des énigmes qui se posent au désir humain de savoir, comme celle de la naissance du monde et celle du rapport entre le corps et l’âme, sont développées selon les présupposés de ce système ; c’est un immense soulagement pour la psyché individuelle, lorsqu’elle est débarrassée des conflits infantiles issus du complexe du père et jamais entièrement surmontés, et qu’ils sont réorientés vers une solution admise par tous. »

Ne pas savoir le début et la fin – du cosmos et de notre existence -, ne justifie nullement l’adhésion à des explications imaginaires. Ne pas savoir nous oblige, au contraire, à toujours plus d’humilité : je ne possède aucune Vérité. La seule chose que je sais, c’est que j’existe et que je mourrai. Ce n’est certes pas agréable, mais si la lucidité est rarement confortable et sécurisante, elle n’en demeure pas moins nécessaire et honnête.

Force est, désormais, de constater que la prise de conscience des scandales s’accélère et qu’avec elle, espérons-le, la sortie des religions criminelles aussi. Ce ne serait que justice rendue à tous ces pionniers qui, au cours des siècles et parfois au péril de leur vie, auront tenté d’apporter à l’humanité un peu de Lumière dans l’obscurité des croyances… Afin d’accélérer le mouvement, il conviendrait que les religieux montrent enfin l’exemple à leurs ouailles, en abandonnant l’habit et les doctrines d’un autre âge.

Je m’en voudrais de terminer si abruptement, sans laisser deviner ce qui, à mon sens, devrait, en ces temps troublés, nous occuper entièrement « ici-bas ». À savoir, ce qu’a vécu, parmi d’autres et si pleinement, Etty Hillesum, jeune femme juive, morte en 1943 au camp de concentration d’Auschwitz : « Notre unique obligation morale, c’est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu’à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y a de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition. »

Voilà bien la seule « Morale » qui vaille et tienne, areligieuse, follement déraisonnable, toujours chancelante et potentiellement universelle : accueillir et laisser grandir en soi ce qui monte des profondeurs de l’être

 

Pascal HUBERT

 

 

 

[1] Joseph Ratzinger, Le Nouveau peuple de Dieu, Aubier, 1971, ch. VII, « Hors de l’Église, pas de salut ? », p. 145‑146.

 

#Balancetonporc et religion – Le Billet de Sophia Aram
Priest says Hell is an invention of the church to control people with fear
L’histoire des religions

 

Taslima Nasreen : Je me sens la responsabilité de dénoncer l’islam

Extrait d’interview :

« Est-ce vraiment le Coran qui est responsable, ou les fondamentalistes qui l’interprètent à leur manière? 

Beaucoup de musulmans modernes disent que les fondamentalistes ont tort, que ces derniers ne représentent pas le vrai islam, et que celui-ci n’a jamais prescrit d’assassiner les incroyants. C’est faux ! C’est bien l’islam, le vrai islam, l’authentique islam, qui prescrit de tuer les apostats et les incroyants. Cela est explicite dans le Coran. Le Coran dit même que l’on peut tuer les juifs et les chrétiens et que, si on se lie d’amitié avec eux, Allah promet l’enfer. »

L’auteure Bengalie en exil Taslima Nasreen appelle à juguler le fondamentalisme religieux, affirmant que la critique de la religion n’est pas la chasse gardée des seuls intellectuels non-musulmans.

Née au Bengladesh en 1962, d’abord médecin gynécologue exerçant dans un hôpital public, puis écrivain, Taslima Nasreen est menacée par les fondamentalistes islamiques à la suite de la publication de son premier roman Lajja (La Honte), qui dénonce l’oppression dans laquelle vit la communauté indoue au Bengladesh.

Humaniste, féministe, et laïque, elle reçoit des prix prestigieux, parmi lesquels le Prix « Saharov pour la liberté de pensée », décerné par le Parlement européen en 1994, tandis que des fondamentalistes brûlent ses livres et réclament sa pendaison. Cette même année, Taslima Nasreen fuit son pays après qu’une fatwa a été lancée contre elle pour avoir critiqué l’Islam au Bengladesh. Elle vit depuis en exil.

Quelques publications : 1993 : « La Honte » – 1998 : « Un destin de femme » – 2003 : « Vent en rafales » – 2005 : « Rumeurs de haine » – 2008 : « De ma prison »

De mémoire d’homme… Film sur la parole d’Etty Hillesum par Valentine Cohen/ Mata-Malam

Maud Amandier et Alice Chablis, Le Déni : Enquête sur l’Église et l’égalité des sexes

Il s’agit d’une enquête fouillée à travers les textes bibliques et ceux du magistère de l’Église catholique, l’histoire du christianisme et de la société, les représentations symboliques des sexes et du pouvoir, et d’une étude sans concession des rouages de la hiérarchie patriarcale et de leurs effets souvent dramatiques sur les personnes. Rien n’est laissé dans l’ombre. Le déni et la pratique du secret, les scandales sont impitoyablement expliqués et dénoncés. Cette enquête extrêmement bien menée démonte le modèle patriarcal défendu par l’Église et encore socialement actif. Non seulement ce système reproduit l’iniquité de la domination du sexe masculin sur le féminin, mais il repose sur un déni général de la sexualité et des représentations tragiques des genres souvent cause de scandales douloureux au sein même de l’institution. Pour les auteures, le pouvoir ecclésial n’est pas démocratique, et l’institution est en décalage croissant avec le monde contemporain, jusqu’à diaboliser ce monde pour se justifier. Le livre appelle à la mobilisation pour réaliser que l’avenir de l’Église passe nécessairement par la reconnaissance de l’égalité entre homme et femme, et par l’abandon d’un système hiérarchique archaïque.

Penser librement

Il m’arrive d’entendre à la radio ou à la télévision des propos « pieux ». Je ne crois plus d’emblée à une parole qu’on me dit être « parole de Dieu ». Je ne crois pas plus à un discours, pour la seule raison qu’il a traversé les siècles… Je n’hésite pas à tailler le bois mort dans mes héritages reçus et je ne retiens que les branches  prometteuses. Je ne confonds pas les doctrines qui systématisent, dogmatisent et peuvent impressionner par leur imposante devanture avec la sève initiale.  Je ne me préoccupe pas du « qu’en dira-t-on » et je ne suis pas les sentiers balisés ou du moins déclarés comme tels par les hommes des doctrines officielles.Je m’efforce de suivre mon chemin. J’y rencontre d’autres chemineaux comme moi.  Nous échangeons, nous enrichissons de nos questions, de nos recherches, de nos trouvailles, de nos balbutiements. Et chacun reprend incessamment sa route.  Chemin faisant, je découvre, sur des terres qui m’étaient étrangères, que partout jaillissent des sources  et qu’entre les puits profonds qu’elles alimentent, les eaux, si particulières que soient leurs goûts, tirent leur origine des mêmes nappes souterraines. Si chaque terroir donne à l’eau  une saveur singulière,  celle où je m’abreuve habituellement vient d’un ailleurs invisible et commun. De quoi relativiser les prétentions de ceux qui croient que l’eau qui les désaltère est la seule authentique et que les autres ne sont que de seconde qualité.

Jacques Musset

 

 

Pour une liste, fort complète, de livres, émissions et vidéos qui déconstruisent les croyances religieuses, voyez sur mon blog : Peut-on perdre la foi ?

 

 

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