J’écrirai la vie, jusqu’au trop-plein

 

J’écrirai la vie, jusqu’au trop-plein

 

Transformer le malheur en joie,
le passé en tremplin.
Ne plus attendre !

 

J’ai écrit la mort, jusqu’à la nausée. J’écrirai la vie, jusqu’au trop-plein. Et j’emporterai avec moi tous ceux qui veulent crever, n’en peuvent plus de vivre. Je connais, dans les moindres recoins, les maux qui m’ont affligé si longtemps. Enfin presque, sachant mieux d’où je viens. Éprouvante désespérance, qui inlassablement envahissait chacune de mes cellules. Du fond du gouffre, je veux désormais tirer ceux qui peinent.

Lorsque l’amour a manqué et que s’est installée l’insécurité, grandit en toi une bombe à déflagration lente. Pourtant, un jour, ne plus chercher à plaire, partir seul sur les routes. Se reconstruire loin de ses semblables. C’est alors une question de vie ou de mort. Même si personne ne sait, même si personne ne dit. Réapprendre à se faire confiance, traverser ses peurs immenses. Apprendre à couper les liens mortifères, à tenir debout.

Pas après pas, mot après mot reprendre sa vie en main. Malgré la petite voix qui vous dit que c’est impossible, que vous faites fausse route, que vous trahissez les vôtres. Tracer enfin sa voie, peut-être pour la première fois. Se dire que la mort, malgré les apparences, n’aura pas le dernier mot. Se dire que la vie est belle malgré tout, qu’après les ténèbres se lève la lumière. De l’autre côté de la nuit obscure s’élève encore le jour.

Je sais l’enfance dévastée, les angoisses qui lacèrent, l’énergie folle pour se lever. Et sauver, pourtant, les belles apparences. Marcher sans mot dire, maudire la vie en silence. Je sais les rechutes infinies. Mais aussi l’envie de vivre, plus forte que les pensées de mort. Je sais la terrible solitude, le sentiment d’être un éternel raté. Je sais la confiance perdue, la douloureuse séparation de soi et des autres. Cette étrangeté au monde, cette incapacité de dire ce qui se vit au plus profond. « Je n’ai pas les mots, seulement la confusion. Mais tout va bien, je m’invente des histoires. À dormir debout… »

Je sais les blessures que l’on tient cachées. Les plus meurtrissantes d’entre toutes. Insupportables, jusqu’à n’en plus pouvoir. Tomber alors malade, s’effondrer, regarder en face. Faire enfin retour sur soi, descendre là où tu fuyais. Renouer avec l’enfant intérieur, meurtri, violenté. Revenir enfin au passé pour vivre désormais le présent. Je sais la peur de renouer le lien. L’absolue nécessité de passer pourtant par cette porte étroite. Pour guérir ce qu’autrui avait détruit. Remettre en question l’enfance, les croyances, les conditionnements et autres mensonges. Ce n’est pas là ton être véritable, seulement un masque pour survivre. Un bâillon qui étouffe, et peut mener à la tombe.

J’ai écrit la mort, j’écrirai la vie. Je fouillerai les recoins de mon être, déblayerai la poussière. Pour laisser surgir davantage la vie et la lumière. Vivre sa vie ne s’invente pas, l’envers de la confusion se ressent. Je sais qu’une vie durant, l’on peut rester encalminé dans les blessures du passé. Je sais aussi, désormais, qu’il est possible de sortir de sa prison. En prenant conscience du passé, en opérant un travail sur soi. Alors, un espace intérieur se fait jour, et s’élargit peu à peu. La renaissance est amorcée, elle ne finira plus.

Se le dire encore. Ne plus se saboter, cesser de se fier à cette voix mauvaise qui paralyse. Oser, peu à peu, sortir de soi. Briser le cercle infernal des pensées mortifères. Oser faire preuve d’audace, malgré les peurs. Se lancer des défis, dont toi seul sais l’immensité. Défier la mort, sortir de ton mal-être. Ne plus attendre que le monde change autour de toi, ne plus te perdre dans l’imaginaire sans lendemain. Et regarder avec fierté le chemin déjà parcouru. Oui, apprendre enfin à s’aimer.

Et oser prendre cette main qui vient à ta rencontre, briser ta profonde solitude. Croire en toi, même mal, même peu. Cesser de te juger, ton courage de vivre fut colossal. L’enfant intérieur le sait. Lui qui a cheminé avec toi ne saurait mentir. Reconstruire le lien avec soi, ordonner le chaos. Et ne pas craindre cette liberté nouvelle qui veut faire de toi un être nouveau. Oser marcher, même sans savoir ce que demain sera. Instant après instant, un jour à la fois est bien suffisant.

Ne plus laisser personne te détruire, ta vie t’appartient. L’inventer, à partir de rien s’il le faut. Et s’accrocher à cette vie balbutiante, encore et encore. Malgré les rechutes, malgré la fatigue. Ne plus renoncer, se faire enfin confiance. D’instinct, tu n’as rien oublié du chemin qu’il te faut emprunter. La vie est là, au fond de toi. Et elle ne demande qu’à se déployer. Malgré tout le mal subi, malgré l’envie d’en finir parfois.

Peu à peu, tu vivras de profonds bouleversements intérieurs. Mais, cette fois, ne crains rien : c‘est la vie qui t’appelle !

Pascal HUBERT

 

 

 

 

Puisses-tu vivre…

 

 

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2 réponses sur « J’écrirai la vie, jusqu’au trop-plein »

  1. Grand MERCI, Pascal !!!

    Celles là sont « les ailes de la liberté » à deployé pour ton bonheur !!!

    C’est une grande JOIE de lire et presque d’entendre tes phrases… avec sur le fond le souvenir des jours veçu à LA PAIRELLE « pour apprendre à écrire »… Déjà Quelqu’un te soufflait à l’oreil « DEVIENS CE QUE TU ES »… et à nous tous de façon differente Il nous soufflait les mots de Celui qui adhore laisser chaqu’un VOLER LIBRE vers LA VERITE…

    Je decouvre souvant d’etre toujours au point de depart… MAIS, sans regrès maintenant, chaque jour commence comme un « cadeau=présent » !!! Bon courage à toi, cher Pascal, et MERCI de nous avoir aidés tous à SORTIR DU « FILET »… avec ton engagement dans le LVM !!!

    A+ Renata

    N.B. :  je garde cetta PAGE pour un projet en route et si tu voudra je devrai traduir en italien… je te tiens au courant !!! Ciao e bon week-end.

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