La spiritualité du troisième millénaire
« Homo Noeticus »
La spiritualité nouvelle doit témoigner, plus franchement, du dépassement des institutions religieuses et de leurs ségrégations homme/femme. C’est que, nonobstant les religions qui auront infantilisé et castré les êtres humains, à coup de doctrines et de morale à suivre, la soif d’Être demeure intacte. Et cette soif dépasse infiniment notre culture, l’époque de notre naissance, les influences de toutes sortes. Elle nous est consubstantielle. Elle est connaissance de soi, et mutation vers notre unification intérieure. Elle fait intrinsèquement partie de l’être humain. Pour peu, évidemment, qu’il s’ouvre à son intériorité, se libère peu à peu du « prêt-à-penser ».
Désormais, il s’agit de se débarrasser de nos peaux mortes, de ces conditionnements religieux millénaires qui obstruaient notre vie profonde. Serait-ce alors une spiritualité sans « Dieu » ? Nommer, c’est réduire. Nommer, c’est enfermer. Nommer, c’est imposer. Une vision limitée, une vision erronée. Une vision forcément imaginaire, conditionnée par autrui. Une vision qui ne serait guère plus libératrice que la précédente. Il importe désormais de partir de soi, de ce qui monte en soi. De son expérience personnelle, non plus d’une leçon apprise sur les bancs de ses croyances particulières. Je ne peux plus nommer, sous peine de me tromper encore. De perpétuer, ce que je dénonce désormais.
Il importe donc de changer de paradigme, de vider son esprit de toute représentation, de marcher sur son propre chemin d’humanité. De renoncer au « Sacré » et à ses représentants autoproclamés. L’histoire nous montre, en effet, combien ils furent un frein à notre propre épanouissement, une pensée totalitaire dictée d’en haut. À gober sans discuter, sous peine de persécution, de péché mortel, d’enfer promis. Bref, un lot intarissable de menaces, bien peu respectueuses de l’être humain et de sa légitime quête de liberté. Mais tellement révélatrices d’un abus de pouvoir sur les consciences et des dérives théocratiques, désormais parfaitement connues et détestables.
Ainsi, la lente évolution de l’humanité nous conduit des « dieux de pierre » à une spiritualité tout intérieure. L’affranchissement d’un monde mental imaginaire, vers l’acceptation de notre propre réalité intime. Un retour sur soi, pour découvrir son humanité. Et, par là, son identité véritable. En effet, n’oublions pas combien nous sommes pétris d’a priori, de préjugés, de stéréotypes, de schémas de pensée hérités du passé. Autant de modes de fonctionnement éminemment subjectifs, révolus. Ainsi, penser l’humain, et le devenir un peu, est déjà tellement difficile qu’il est vain de vouloir encore penser et imiter l’inconnaissable.
Bref, osons sortir de notre zone de confort, devenons « simplement » humains…
Pascal HUBERT
Pour une spiritualité du troisième millénaire, Richard Bergeron
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