Aux ultras-fétichistes
« Dieu, on lui fait dire ce qu’on veut. C’est d’ailleurs à ça que ça sert. »
Lettre de Cavanna aux culs-bénits
Les ultras se méfient des femmes, mais s’en servent allègrement. Les ultras n’aiment qu’eux-mêmes, et leurs tristes clowns. Les ultras balancent les « fétiches », dans le Nil de leur vacuité. On les appelle les ultras cathos, les ultras conservateurs ou encore les ultras tradis. Des fétichistes du dogme, de la morale bien-pensante et de leur Vérité absolutiste. Des coupeurs de cheveux en quatre, qui se cachent sous le voile de leur misogynie.
Commettre un délit, au nom de leur dieu, c’est leur manière de lui rester fidèle. C’est leur dernière bassesse. Elle a d’ailleurs poussé le pape François à s’excuser pour le vol dans une église de statuettes indigènes d’Amazonie représentant une femme nue, enceinte et jetées dans le Tibre. Des objets considérés comme « païens » par les ultras. Je le disais, les ultras n’aiment pas la vie, les femmes, les autres. Viscéralement attachés qu’ils sont, à leurs pathétiques certitudes.
On se souvient que le synode sur l’Amazonie faisait grincer ces mêmes pleurnicheurs. L’ouverture à d’autres cultures est regardée d’un œil grincheux, par ceux-là mêmes qui oublient un peu vite que leur catholicisme s’est construit en pillant la symbolique païenne. Heureusement, les statuettes ont été retrouvées, et n’ont pas été endommagées. Certains y verront sans doute la main de Dieu, d’autres la main d’un diablotin. D’autres encore la main de la Sainte Vierge, porteuse de vie et de sagesse. Selon que vous soyez croyant, un peu, beaucoup, ou… à la folie.
Et dire que la présence des Amérindiens à Rome a été comparée à un carnaval de Rio. Simplement parce que leurs coutumes, leur culture, leur joie de vivre, les plumes dont ils se parent, ne ressemblent pas à l’accoutrement moyenâgeux de certains prélats de naphtaline. Il est urgent qu’ils se regardent en face, tant ils sont ridicules dans leur costume endimanché. Couverts de dentelles féminines, de chapeaux rouges et de traînes interminables. Ça donne certes un genre, mais pas le bon en ce vingt-et-unième siècle . Et, par pitié, ou par piété peut-être, commencez par balayer devant votre sainte personne : la pédophilie, l’homosexualité, les dérives sectaires se trouvent dans vos rangs et dans vos têtes bornées, pas dans leurs belles et luxuriantes forêts.
Ces mêmes idiots ultras-religieux, emprisonnés dans leur catholicisme de pacotille et de barbelés, qui osent encore affirmer que l’ « on accuse le cléricalisme d’être responsable des abus sexuels, mais la première et principale responsabilité du clergé n’est pas dans l’abus de pouvoir, mais dans le fait de s’être éloigné de la vérité de l’Évangile. La négation, y compris publique, dans les paroles comme dans les actes, de la loi divine et naturelle, est à la racine du mal qui corrompt certains secteurs de l’Église » (Walter Card. Brandmüller, Raymond Leo Card. Burke).
Réaffirmons-le haut et fort : vous êtes à côté de vos pompes, vous ne servez que vous-même. Vous n’avez jamais lu les Évangiles, vous les avez seulement trafiqués. Rendus imbuvables, jusqu’à la lie de vos délires. Vous représentez un vrai danger pour nos libertés, la modernité et la Démocratie. Tant il est vrai que vous formatez les esprits, déniez à chacun le droit de vivre et de penser librement. Vous n’avez jamais offert le moindre réconfort à ceux qui peinent, le moindre progrès à toutes ces générations tombées sous votre joug.
Bref, vos paroles et vos actes sont des grigris venus d’un monde ancien. Un monde imaginaire, dont nous parlait déjà Platon et son allégorie de la Caverne. Vous voilà tels de vieux fétichistes ignares et peureux, justes bons à jeter dans les égouts de votre bonne conscience immuable. Vous faites désormais partie de ce monde en déclin, cet inévitable et salutaire crépuscule des idoles. Qui sème la haine de l’humanité fini toujours par s’excommunier du monde des vivants. Je sais que vous ne comprendrez pas, vos divines certitudes vous en empêchent…
Pascal HUBERT
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C’est fort comme expression, mais souvent il faut cela pour réveiller!
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