CHOISIS LA VIE, ET TU VIVRAS
« Je suis née du verbe, sans rituel ni sermon. »
Laurence Nobécourt, Le chagrin des origines
Cultiver les loyautés c’est encore perpétuer le déni, entretenir la mort. La seule loyauté qui vaille, exigeante jusqu’en ses tréfonds, ne se trouve jamais à l’extérieur de soi. Elle se cultive en soi. Pour en prendre soin et la développer, il y faut du courage, de la persévérance, des remises en question redoutables. Ce n’est pas une aventure qui s’entreprend à la légère, elle n’advient souvent que si une nécessité impérieuse se fait jour.
Un jour, c’est le corps qui réclame fidélité à soi. Il crie, il se débat, il étouffe. Il est malade de n’avoir jamais été entendu. Il crie famine, il crève, il n’en peut plus. Il crève d’envie, de désir, de vie. Jamais de mort, seulement de vérité. Le corps est loyal, là où l’esprit se ment. L’esprit, lui, il tergiverse, il doute, il contre-argumente. Il fait tout pour bouger le moins possible. Alors que le corps aimerait, enfin, danser sa vie, exulter de joie, dire que la vie vaut la peine d’être vécue !
Vécue loin des contrebandiers, des affameurs de vie, des bonimenteurs, des toxiques, des crève-misères qui voudraient que vous partagiez la leur. Ils rêvent de pouvoir, de votre soumission. Ils ne sont pas libres, pour exister ils ont besoin de vous. Ils se mentent, en brandissant leur petite vérité inflexible. Ils se mentent comme nous nous mentons. À chaque fois que nous ne voulons pas voir en face, que nous refusons notre vérité pour celle d’un autre. Il nous faut devenir libres, lucides, légers. De plus en plus, s’y astreindre jour après jour. Tel une cure de jouvence, de désintoxication, de réappropriation de soi. Enfin, corps et esprit à nouveau réunis. L’enfant, encore vierge de tout conditionnement, sait d’instinct de quel côté est la vie. Après seulement, nombreux sont les adultes qui lui mentent. Il redeviendra alors un enfant sage, conforme, formaté. Sachant imiter à la perfection. Mais l’enfant n’est pas mort, il attend son heure. Le jour où le masque tombera et où la vie pourra à nouveau couler dans ses veines.
Vaines sont les résistances, les élucubrations, les contorsions de l’esprit pour ne pas voir. Vaine est la mort de l’être pour faire taire tout bourgeonnement de vie. Vaines sont les loyautés mortifères. Un jour viennent l’effondrement, la perte, le deuil des illusions. Un jour, c’est la sève qui monte, forte comme une poussée de fièvre. Tu ne peux plus résister, ton monde intérieur s’écroule. Tout ton être, tes croyances, ta misérable vie se délitent. Tu es tombé au fond du trou, tu es conduit en enfer, tu es plongé dans ta nuit. Et tu es seul, existentiellement seul. Tu es perdu, comme jamais encore. Tu ignores tout du chemin. Les balises, les repères, les amis. Tout est parti. Combien de temps encore ? Combien de nuits ?
Autant qu’il le faudra pour renaître de tes « crimes ». Celui d’avoir refusé la vie, celui de tes déloyautés, celui de tes infidélités. À toi d’abord, à ton corps, à ton esprit. À ton être entier. Long est le chemin vers la vie, inexorable désormais, puissant, vital. Enfin, une urgence de vivre, une urgence d’être soi. Sortir du cercle, de l’entre-soi, du groupe. De sa famille, de sa culture, de ses croyances. Tout détruire, pour tout reconstruire. Se déposséder de tout pour se posséder enfin. Alors seulement, un Nouveau Monde s’offre à toi, des amitiés vraies, des rencontres neuves. Si tu ouvres tes mains, la vie te donnera au centuple. Elle n’est pas comme la mort la vie, elle te relève de la tombe. Elle tient ses promesses, elle est fidèle. Elle est loyale, elle !
Choisis la vie, et tu vivras !
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