Les religions doivent disparaître, au même titre que l’esclavage, les inégalités et autres injustices
« Lorsqu’un groupement humain se croit porteur de civilisation, cette croyance même le fera succomber à la première occasion qui pourra se présenter à lui d’agir en barbare. »
Simone Weil
A-t-on déjà vu plus grand lavage de cerveau que celui perpétré par les religions ? Au point où les croyants asservis y voient la volonté de « Dieu ». Partout ailleurs, on évoquerait le « syndrome de Stockholm ». Mais les religions n’ont jamais été affaire de raison, seulement de superstitions. Et cela, à l’échelle de l’humanité et depuis la nuit des temps.
Et je ne vous parle même pas des crimes commis au nom de leurs innombrables Vérités, de cet Amour moralisateur qu’elles voudraient voir universel. Tel un régime totalitaire, une dictature. Alors, au fil des siècles, l’autorité religieuse édulcore la vérité, réinterprète les livres « sacrés », oublie l’histoire des inquisitions, réinvente et mythologise le mensonge. À mesure des sciences, de la modernité, des prises de conscience, du recul de l’ignorance et du départ de nombre de ses ouailles qui étouffaient.
Après y avoir vu la faute à la sécularisation, au manque de foi, au péché et à Satan. Encore, en finale, « une épreuve voulue par Dieu », affirme l’Institution qui, décidément, ne doute jamais de sa bonne foi – « Gloire à Dieu ! » Et c’est ainsi que ses meilleurs serviteurs passent pour des hérétiques, qu’il s’agit de faire taire. Ce n’est jamais la faute des rabbins, du clergé, des imams. Et c’est ainsi que les religions prospèrent grâce à la soumission de ses plus fidèles serviteurs.
À ce point-là, l’aliénation devient un choix ou un aveuglement. Et, au fond, c’est du pareil au même. Il ne s’agit plus de rester encore, mais de quitter le navire, d’abandonner le joug. Avant d’être dévoré par cette chimère qui vous abruti, vous voile peu à peu la réalité – et il est tant et tant de voiles posés entre les servitudes et la liberté… Il s’agit bel et bien de ne plus faire allégeance, de retrouver sa liberté de vivre et de penser. En grandissant, l’enfant n’apprend-t-il pas que le père Noël était une invention pour enfant sage ? Et d’abord attristé par ce pieux mensonge, il apprendra à ne plus vivre d’illusion…
Mais, rien de tel en religion et rien à attendre des religieux. Un jour, il nous faut seulement comprendre qu’il est temps d’assumer notre vie, de vivre enfin en adulte. Un jour, il devient urgent de repenser nos croyances millénaires. Qu’est-ce à dire ? Il s’agit d’abandonner les représentations religieuses – quel que soient leurs credo – pour vivre enfin ce qui monte de notre commune humanité : inventer notre vie et agir en vue d’un monde plus humain.
Pascal HUBERT
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Les religions vont avec la construction monarchique, la construction d’empires.
Les deux sont interdépendantes.
Ca fait globalement plus d’un siècle que beaucoup de pays sont sortis d’une gouvernance monarchique et religieuse ensemble. Soit abolition de la monarchie, soit baisse de la pratique religieuse, soit les deux, en corrélation avec une démarche éducative scolaire, culturelle de masse. C’est comme une sortie d’enfance et un passage à une autre étape de société et de développement personnel.
Le régime monarchique et religieux correspond quelque part à l’enfance de l’humanité, sous complète dépendance.
La démocratie et les régimes parlementaires comme un stade d’adolescence qui commence à se sortir de différentes dépendances tout en gardant les principales.
Et nous changeons ces dernières années encore de paradigme, donc de modèle de société. Et nous en sommes rendus à sortir de plus en plus d’une emprise religieuse cléricale (faut dire que les clergés se sont auto sabordés par de plus en plus de dérives sectaires et crimes, coopérations mafieuses, escroqueries diverses, ça participe à aider le processus). Par contre, la spiritualité au plan intime et personnel se développe énormément, comme une sorte de reprise en main non seulement de soi, mais de ses croyances, de son rapport à Dieu, qui n’est pas celui du voisin, de la voisine, du copain, de la copine. Et ça c’est vraiment bien. Parce que ça participe aussi à nous replacer dans notre environnement, dans un rapport plus fraternel, plus épanoui, moins violent, moins dans l’affrontement, plus dans une recherche de partage, de coopération, d’apaisement.
Les religions n’ont absolument pas relié les humains entre eux mais les ont au contraire séparés, dressés les uns contre les autres, égarés, humiliés, trahis, abîmés. Or ça aurait dû être le contraire théoriquement.
Seulement, ce qu’oublient beaucoup de croyants au clergé, c’est que les clergés se sont fait passer pour Dieu. Cette contrefaçon qui a généré crimes, abus, violences, dérives, ne peut pas fonctionner ad vitam eternam. Vient toujours le moment où ça ne passe plus, comme un slogan pub trop souvent diffusé. Et qu’il faut passer à la caisse. Le clergé de notre religion chrétienne catholique romaine est en train de vivre cette étape où il est confondu rapport à ses crimes, dérives, abus, dévoilés en pleine lumière par ses victimes. Donc il va devoir payer au plan financier, judiciaire, politique, et religieux pour tous ces crimes.
Comme par le passé, les anciens monarques ont payé le prix de leurs crimes, dérives, guerres.
Il n’y a pas longtemps, un clerc a noté que nous vivions la fin de la monarchie papale et institutionnelle. Ca m’a fait plaisir de lire ça. Car c’est très vrai. Et ce n’est que le début.
Beaucoup de clercs ne mesurent pas encore je pense que c’est la fin du clergé et de l’institution.
Même si je pense qu’elle passera par une phase de mixité entre croyants consacrés laïcs et religieux (faute de suffisamment de clercs), comme ces personnalités seront liées dans leur grande majorité aux groupes dérivants sectaires, ça ne fera qu’accélérer et précipiter la chute complète cléricale institutionnelle.
Ca se fera je pense quand la population sera en capacité réellement d’être autonome spirituellement.
Tu t’aperçois souvent que le changement n’est possible que lorsque les gens sont prêts mentalement, psychologiquement, intérieurement pour.
J’ose espérer que ce qui remplacera les religions sera simplement une véritable autonomie spirituelle et personnelle. Et pas de nouveaux types d’esclavage. C’est toujours ce que l’on peut redouter, la nature ayant horreur du vide.
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