BRISER SES CHAÎNES
Prendre conscience de la racine du mal-être. Première nécessité pour vivre sa vie, pour se détacher d’une relation toxique. Personne d’autre que toi ne peut entreprendre ce travail. N’attends pas que l’autre change ou prenne conscience de ses dysfonctionnements. Se détacher pour retrouver la parole, faire entendre sa propre voix.
Je descends en moi, je sens mes entraves, les liens profonds qui me retiennent encore et que je dois couper. Il est des parents toxiques qui vivent aux dépens de leur enfant, ne peuvent concevoir que l’autre soit heureux sans eux. Ils ont besoin de votre malheur pour vivre. Insatisfaits de leur vie, ils ne peuvent concevoir votre bonheur, aimer votre réussite. Ou alors, vous la leur devez, vous leur êtes redevable. Et vous devez leur manifester cette reconnaissance, ce lien de dépendance.
Ils veulent vivre à travers vous votre réussite. Votre réussite est la leur. Ils peuvent entendre votre souffrance, ils peuvent vous plaindre. C’est leur plainte qu’ils plaignent. Mais votre bonheur, ils ne peuvent le comprendre et l’aimer. Ils ne peuvent que le détester et le saboter, vous faire comprendre que vous faites fausse route. Ils s’accrochent à vous pour leurs propres besoins, n’ont que faire de vos désirs. Ils travestissent la réalité, vous manipulent. Ils manient à merveille le déni et ne reconnaissent jamais leur tort. Ils sont incapables de demander pardon et de vous dire un simple « Je t’aime ».
L’empathie ne rentre pas dans leur monde. Ils souffrent d’un besoin de reconnaissance, d’une insécurité affective vécue dans l’enfance. Leurs enfants sont leur souffre-douleur. Vous leur appartenez, ils ne veulent pas votre bien, votre liberté, votre autonomie. Ils veulent votre soumission à leurs désirs. Votre étouffement ne vient pas du jour au lendemain, il est sournois, incolore. Il se met en place à votre insu. C’est pour votre bien que le parent agit. Ne soyez pas ingrat, laissez-vous faire. Et, une fois vidé de tout désir, il sera trop tard. La toile s’est refermée.
J’exagère ? Regardez-vous honnêtement. Êtes-vous heureux, épanouis, vivants ? Et si non, pourquoi donc ? Quelle origine ? Quel vécu ? Quelle est votre histoire qui vous empêche de vivre ? Ne ressentez-vous pas cet étouffement, cette angoisse au fond de l’être, cette mésestime de vous-même ? Mais, s’il ne vous est pas naturel de vivre, pourquoi donc ? Lucidité, honnêteté, refus du déni pour seuls guides. Ne pas reproduire ce que l’on a, de fait, subi. Et vos relations aux autres ?
Un lien toxique au parent empêche tout lien sain avec autrui. Peur de l’autre, méfiance, incapacité de nouer une relation équilibrée, épanouissante. Peur de vivre, peur de se réaliser, peur de prendre la parole, peur d’être soi. Destruction de l’être. L’intellect est sauf, il tourne à plein régime, il s’épuise, il refoule. Mais l’affectif ? Bousillé, en miettes, brisé en mille morceaux. Ce n’est pas une image, c’est la stricte vérité.
Reste à désenfouir, à creuser, à remonter les gravats, à s’enfoncer en soi. Pour retrouver sa voix, sa vérité, sa vie. Pour retrouver l’enfant en soi, l’autoriser à vivre. Pour faire la part des choses, sortir de la confusion, mettre fin au déni. Sortir du mensonge qui étouffe, de la dépendance au parent.
Pascal HUBERT
« De vous à moi » (extrait)

https://www.thebookedition.com/fr/de-vous-a-moi-p-361599.html
RÉSUMÉ
Enfant, j’ai vécu un trauma dont j’ignorais l’existence. Il était enfui au plus profond, tel un secret tombé au fond du gouffre. Mais les mots ont désenfoui le silence de la mère, la schizophrénie du père. Des mots nus, d’une lucidité sans faille ni tabou. Pour remonter à la source de l’être et se réconcilier avec soi. Pour se connaître et rebâtir sa demeure. Chemin faisant, j’ai passé au crible l’enfance, la religion et ma vie. Tout ce qui est inextricablement lié et a failli me tuer. Ces maux sont ma vérité. Ils sont miens, un peu vôtres peut-être.
SALIR DE LAS CADENAS
La conciencia de la raíz del malestar, la primera necesidad para vivir SU vida y alejarse de una relación tóxica : nadie más que usted puede emprender ese trabajo. No esperemos que el otro cambie o se dé cuenta de sus propias disfunciones.
Alejarse para encontrar su propio discurso y hacer que su voz se escuche : desciendo dentro de mí, descubro mis grilletes, los lazos profundos que aún me mantienen sumiso o preso y que debo cortar. Hay padres tóxicos que viven a expensas de sus hijos, que no pueden imaginar que el hijo sea feliz fuera de ellos. Es posible también que necesiten tu desgracia para poder nutrirse de ella : insatisfechos con su propia existencia, no pueden entender tu felicidad o amar tu éxito. O entonces, se lo debes enteramente a ellos, estás pues en deuda con ellos y debes mostrarles este reconocimiento, aquella dependencia … Quieren vivir este éxito a través de ti : tu éxito es el suyo… Por otro lado, pueden escuchar tu sufrimiento, pueden quejarte porque, de hecho, es su queja propia de la que se quejan… Pero tu felicidad, no pueden entenderla ni amarla. Solo pueden odiarla y sabotearla y hacerte entender que estás en un camino equivocado. Se aferran a tí por sus propias necesidades, no les importa lo que quieras y disfrazan la realidad y te manipulan. Cultivan maravillosamente la negación de los hechos y nunca reconocen sus errores. No pueden pedir perdón y decir un simple « Te quiero »…
La empatía no entra en su mundo : sufren de una necesidad de reconocimiento, de una inseguridad emocional experimentada en la infancia. Entonces sus hijos son sus analgésicos : tu les pertenece, no quieren tu bien, tu libertad o tu autonomía. No, quieren tu sumisión a sus deseos. Tu asfixia no llega de la noche a la mañana : es tortuosa, incolora y se produce sin tu conocimiento. Es « por tu bien » que los padres actúan : ¡no seas ingrato, déjate llevar! Luego, vaciado de todo deseo, será demasiado tarde : la tela de araña habrá envuelto su presa… (..)
Un vínculo tóxico con un pariente impide cualquier vínculo saludable con terceros : miedo al otro, desconfianza, incapacidad para formar una relación equilibrada y satisfactoria. El miedo a vivir se impone con la prohibición de la autorrealización. Y la prohibición de ser uno mismo es también la prohibición de expresarse. (..)
El afectivo está jodido, desmenuzado, roto en mil pedazos. La tarea es pesada para encontrar su discurso propio y descubrir paso a paso su forma de vivir, su verdad : ¡habrá que desenterrar, cavar, levantar los escombros, encontrar al niño en sí mismo Y AUTORIZARLE A VIVIR !… Para saber las cosas y salir de la mentira que ahoga en la terrible dependencia a los padres.
Según Pascal Hubert, en « De vous a moi » – TheBookEdition.com
Texte aimablement traduit par Victor Khagan, auteur de romans, nouvelles, poésies et essais « Rebelles homéostasiques », http://www.monpetitediteur.com
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