Relève-toi !
« Je sais désormais que vivre pleinement, c’est vivre dans l’accord, la paix, la joie, alors que la souffrance est lourdeur, séparation, ténèbre, étouffement. »
Charles Juliet, Accueils
Regarde ta vie en face. La mort psychique est un crime. Elle te coupe de la vie, elle tue tout désir. Ton être est prisonnier, entre quatre murs invisibles et infranchissables. Tu ne peux même plus t’échapper, tu n’y penses même plus. Tu es écrasé par un poids dont l’origine t’échappe. Il est tellement incrusté en toi que tu ne le vois même plus. Jour après jour, tu paies un lourd tribut. Ce n’est pas le tien, mais tu le fais tien. C’est ton lot, c’est ainsi, c’est ta vie. Impossible d’échapper au destin, à cet œil mauvais au-dessus de ta tête.
Regarde ta vie en face. Elle est un poids mort. Elle se traîne au quotidien. Toute velléité est vaine. Tout effort pour en sortir aggrave la fracture, te renvoie à la déchirure. Les murs de ta prison s’épaississent encore, ton être étouffe un peu plus. Comment sortir du gouffre ? Comment fracturer le mur ? Comment retrouver la vie et son désir ? Comment reprendre une parole qui soit enfin tienne ? En nommant le crime et son auteur. Qui t’a plongé dans les affres de l’angoisse ? Qui a fait de ta vie un enfer ? Qui donc a vécu ta vie à ta place ?
Amour, identité, personnalité, désir, enfance, accomplissement. Que signifient ces mots pour qui n’a pu les habiter ? Qu’est-ce pour qui a été chassé du monde des humains ? Que peuvent bien signifier ces mots inconnus ? Fracture, obscurité, séparation, mort, angoisses, solitude. Mais lien, unité, plaisir, vie. Non, rien de cela ne parle. Au niveau de la raison, un peu. Parfois, quand la tête ne tourne plus folle. Mais pas dans l’émotion, le sentiment, la chair. Le corps est en charpie, en mode survie. Il n’a pas le temps, l’espace, les moyens de penser, de vivre, de flâner, de jouir. Son tourment l’envahit, les pensées folles l’obsèdent, son corps et sa tête sont deux mondes séparés.
Amour, identité, personnalité, désir, enfance, accomplissement. L’errance commence parfois à la naissance. Elle a un début, a-t-elle seulement une fin ? Faim de vivre ou fin de parcours ? Qui dira le mal, la solitude, la souffrance, l’enfermement implacables ? Qui peut comprendre, si ce n’est celui qui l’a vécu ? Il faut des mots justes pour rejoindre celui qui est perdu. Ah ce mal qui vous colle à la peau et qu’il vous faut cacher. Quelle énergie folle juste pour cacher son mal-être. Il ne faut surtout pas qu’il déborde, se voit, s’imprime sur la figure. Alors, on fait bonne figure, un sourire crispé. Alors on fuit, on croise, on marche vite, le regard cloué au sol. C’est que l’être est cloué à la mort.
Bon sang ! Relève-toi ! La vie est en toi, la vie est à toi ! Elle t’appartient, m’entends-tu ! Reprends-la, à celui qui te l’a volée ! C’est ta vie, ton désir, ton chemin. N’attends plus ! N’attends plus rien des autres ! Mets-toi en marche ! N’attends pas une autorisation, un changement du dehors, une circonstance favorable ! Relève-toi ! Pour toi ! Pour l’enfant en toi ! Pour la vie qui t’attend ! Va ! Va ! Va ! Tu ne sais pas où, dis-tu ! Ce n’est rien, c’est très bien ! C’est la vie, c’est la mue, c’est le changement en marche !
L’enjeu est de taille ! Ne plus marcher à côté de la vie ! Renouer avec le désir, l’émotion, les sentiments. Faire lien avec soi, la vie. Enfin, avec les autres aussi ! Ce que tu croyais perdu est là ! En friche, en attente ! À faire fructifier… Relève-toi ! N’attends plus ! Le silence tue, ose les mots tus ! Le crime n’a que trop duré ! Il est possible de remonter du gouffre ! Il est possible de renouer avec son être profond ! Il est possible de renouer le lien brisé ! Regarde l’origine du mal ! Tu l’as fait tien, tu l’as pris pour toi. Mais il ne t’appartient pas, tu n’es coupable de rien ! Reprends ta vie en main !
Relève-toi, guéris la blessure ! Prends soin de toi, aime-toi ! Là, en cet instant même ! Oui, là, comme tu es ! Tu n’es pas celui que tu vois ! Celui que tu es tu ne le vois pas encore ! Mais moi je le vois, moi j’ai confiance en toi ! Tu peux sortir du gouffre, tu peux quitter le mal qui te ronge ! Fais-moi confiance, fais-toi confiance ! Toi aussi tu es aimable, toi aussi tu es fait pour aimer ! La vie t’appelle, relève-toi…
Pascal HUBERT
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« Relève-toi, guéris la blessure ! Prends soin de toi, aime-toi ! Là, en cet instant même ! Oui, là, comme tu es ! Tu n’es pas celui que tu vois ! Celui que tu es tu ne le vois pas encore ! Mais moi je le vois, moi j’ai confiance en toi ! Tu peux sortir du gouffre, tu peux quitter le mal qui te ronge ! Fais-moi confiance, fais-toi confiance ! Toi aussi tu es aimable, toi aussi tu es fait pour aimer ! La vie t’appelle, relève-toi… »
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