Songe à l’ami et reviens au silence…

Songe à l’ami et reviens au silence

Vous arrive-t-il d’avoir peur ? De perdre pied, face au vide dans votre vie ? Devant les angoisses qui viennent soudain l’habiter ? Comment faites-vous alors pour reprendre pied ? Comment faites-vous, lorsque la solitude vous submerge de toute part ? Quand la confiance en vous s’effrite sous vos pas et que la vie fait sentir son poids ?

Je vais tâcher de vous relater comment j’oeuvre. Vous me direz à votre tour. Pour cesser de voir tout en noir, je songe à l’ami. Je m’accroche à son souvenir, à ses mots, à nos rires. Je me dis alors que, lui, il a confiance en moi, qu’il m’aime vraiment, tel que je suis. Je m’attache à ce lien invisible qu’est notre amitié tissée au fil des jours, des petites joies et des coups durs. J’entends qu’il demande de mes nouvelles, qu’il s’inquiète pour moi, que je compte pour lui. Et je tâche de retrouver le silence à la place du bruit, je tente de faire retour sur moi. Au fond, je tâche de ne plus me saboter. Pour retrouver ainsi un peu de quiétude et d’équilibre.

Ce silence de la nature. L’entendre vraiment, ne plus courir. Ne plus discourir sans fin. Refaire corps avec soi. Se sentir là, vivant, à l’instant. Marcher en conscience, pas après pas. Et se sentir humains, reliés. Nous sommes souvent si seuls, coupés du reste du monde, et même de nos proches. Il suffirait parfois d’un regard de côté, d’un geste d’ouverture, d’un petit pas à droite ou à gauche. Et la vie de l’un et de l’autre pourrait s’en trouver transformée. Peux-tu jouir et te réjouir de ce que tu as ? Le vois-tu seulement ou fuis-tu sans cesse ? Tes désirs sont-ils toujours ailleurs, sans cesse inassouvis ? Reviens à toi, à l’amitié, à l’important, à l’instant. À ce silence bienfaisant, qui nourrit et qui apaise.

Prendre soin de soi, oser le silence et le retournement. Ne plus seulement faire, mais apprendre à défaire. Emprunter d’autres chemins, vivre à contre-courant. De ces mauvaises habitudes qui usent, de ces fuites qui étouffent. Flâner, sentir le vent, faire corps avec l’humanité. Perdre son temps, offrir un sourire à l’inconnu. S’ouvrir pour ne plus souffrir. Pour retrouver une parole vraie, pour se retrouver soi. Regarder la vie, avec un regard renouvelé. Chaque jour qui passe, en conscience. Et non plus sans jamais être vraiment là. Tout simplement, pour vivre enfin l’instant.

La vie passe, habite-la vraiment ! Ne reste pas aux pieds du fleuve, jette-toi dedans ! Ne cherche plus à imiter autrui, déploie tes talents ! Ne jalouse plus le monde entier, vois le chemin parcouru ! Reviens à l’essentiel, au souffle, au fragile, au petit ! Reviens à l’instant, à la vie toute simple ! Celle qui coule dans tes veines ! Celle qui veut s’élargir, à chaque fois que tu reviens vers toi ! À chaque fois que tu oses un pas ! Et lorsque les doutes reviendront t’assaillir, et tes fragilités et tes failles ! Et lorsqu’ils reviendront t’entraver, te faire à nouveau douter de toi ! Te faire perdre confiance et te jeter dans la nuit ! Encore et encore…

Alors, cette fois, n’oublie pas :

Songe à l’ami et reviens au silence

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2 réponses sur « Songe à l’ami et reviens au silence… »

  1. Coucou Pascal

    Merci pour cette description de ta méthode.

    Personnellement, non seulement je pense aux amis, mais à certains moments passés avec des êtres chers disparus. J’entre en communion avec ces souvenirs communs et en même temps avec la nature qui m’entoure. Et la plupart du temps, arrivent ce que l’on peut appeler des synchronicités, que j’appelle des clins d’oeil de la Providence.
    Un espèce de vérification de connexion avec ces personnes via des évènements, des manifestations qui surgissent comme des cadeaux autour de moi, chaque jour. Ca peut être une lumière sur une feuille, une nouvelle fleur, un oiseau qui passe, le nom d’un être cher que je vois inscrit sur une vitrine ou un véhicule, un sourire ou un instant qui me rappelle à un évènement partagé.
    Du coup, je me sens soutenue, entourée, jamais perdue. Les signes arrivent pour me réconforter, me dire d’espérer. Et que je vais surmonter les difficultés. Qu’ils sont tous avec moi et qu’ils ne me laisseront jamais tomber. Et quand je vois ça, je dis merci. Je ressens dans ces manifestations tout l’amour, toute la tendresse contenus dedans. Et c’est bouleversant et stimulant tout à la fois.
    Pour moi, depuis mon coma dépassé, il n’y a pas vraiment de séparation entre les vivants et les morts ni entre les différentes espèces et genres. Tout est interconnecté tout le temps. La nature végétale, minérale, animale, humaine, tout cela est relié sans en avoir forcément conscience, surtout notre genre humain (sur ce plan, je pense que nous sommes les plus stupides). La notion de temps comme celle d’espace est en réalité différente de celle à laquelle nous nous référons la plupart du temps.
    Ce que je te dis peut paraître très bizarre et farfelu, mais depuis mes 19 ans et ce coma, je n’ai plus du tout le même rapport aux gens, à la nature, aux éléments, à moi-même et même aux choses qui m’entourent. J’y vois autre chose. Comme si je voyais une réalité différente tout en étant la même.

    En fait, ce que nous appelons la réalité, est différente pour chacun et est comme un oignon à plusieurs couches. La plupart des gens sont cantonnés dans une voire deux réalités. La leur et celle des autres. Mais en réalité, il y a une multiplicité de réalités accessibles à chacun de nous.
    Il suffit d’ouvrir ses 5 sens pour y avoir accès, se centrer, faire silence comme tu dis. Et rester ouvert à ce qui se dit en soi et autour de soi. Et là, tu découvres des choses passionnantes et d’autres réalités que dans le bruit et l’agitation continuels, nous repoussons. Mais qu’inconsciemment nous savons présentes. Ce qui se passe quand tu es au clair avec toi-même, dans le silence, c’est que nous avons accès à ces différentes réalités. Et qu’elles constituent notre noyau d’équilibre intérieur et extérieur.

    Les peuples d’orient, les peuplades primitives ont gardé ce contact, cette connexion intuitive à soi, au coeur de soi, donc à l’âme, à l’essence.
    Cette connexion est restée quelque chose de naturel et donc de simple.
    Notre culture occidentale s’est complètement extraite de ces observations, de ces comportements, comme si c’était quelque chose de malfaisant, d’arriéré ou de stupide.
    On a progressivement déconnecté de ce contact intérieur pour le détourner via du divertissement, du bruit.
    Or cette connexion interne, c’est ce qui nous permet d’établir une harmonie déjà entre nous et nous et de facto ensuite avec les autres et le reste du monde.
    Ne pas oublier que ce qui circule entre les êtres est essentiellement constitué d’énergie électrique et qu’il y a une interdépendance entre ce que j’envoie, ce que je diffuse et ce que je reçois de l’extérieur. A partir du moment où je suis bien, en accord avec qui je suis et ce que je fais, je déclenche en retour des énergies positives autant que j’en émets. Je construis donc autour de moi et en moi un réseau d’énergie positive qui élabore une réalité là aussi positive. Qui va nourrir et stimuler et transpirer du positif qui fera tache d’huile,stimuler défenses immunitaires, créer du lien social, du bien-être, de la plénitude, de la créativité sous toutes ses formes, de l’attention, de l’écoute.
    Et à l’inverse si je vais mal, je vais envoyer des énergies négatives qui vont m’apporter en retour du négatif qui va élaborer une réalité négative aussi. Et qui va créer et nourrir des choses négatives, destructrices, démoralisantes.
    Nous pouvons donc choisir notre réalité et la modifier au gré de nos comportements.
    Et s’en créer d’autres en parallèle sous différentes formes et aspects.
    Rien que de conscientiser cela, ça te change la vie et la façon dont tu perçois l’existence.

    Beaucoup de gens pensent que la vie est une fatalité, qu’on ne fait que subir et qu’on ne peut rien faire, que toute démarche est illusion. Mais en réalité, si déjà, on opère cette prise de conscience de création différentielle de réalité(s) et que nous retrouvons ces comportements premiers, on change intimement, relationnellement et ça a un impact sur le reste du monde et de l’environnement. Ca participe donc à changer la société, le monde.

    Le confinement actuel est une bénédiction il me semble pour rétablir cette connexion, ce savoir primaire, premier, qui en réalité est fondateur de l’équilibre non seulement de notre corps, de notre esprit, de notre âme, de notre psychisme, mais aussi de notre relation à tout notre environnement.

    Reconnecter à son corps, à des choses toutes simples, des gestes que nous ne faisons plus et que nous redécouvrons avec cet arrêt d’activité global.
    Mais aussi envisager la relation aux autres autrement.
    Ce moment de pause d’une certaine façon, de rupture avec la cadence effrénée habituelle dans une recherche de rentabilité de tout et tous, est pour moi un vrai cadeau. Je me sens davantage exister d’une certaine façon. Parce que j’ai plus le temps d’observer, de ressentir, d’éprouver, de rééquilibrer mon intériorité comme mon rapport au monde. Et ça c’est vraiment précieux.

    Après chacun est différent et réagit différemment.Avec l’environnement et les conditions de vie qu’il ou elle a actuellement. Mais plus j’avance, plus je mesure à quel point cette recherche de l’harmonie et la prise de conscience de notre capacité à émettre et diffuser comme recevoir du positif donc créer d’autres réalités, mais aussi les ressentir, les faire vivre, est primordiale.

    Ce n’est surtout pas ce que dit notre monde industriel, politique, religieux et bancaire. Des groupes, des institutions qui ont besoin pour exister que nous sortions de nos fondations et aussi d’une capacité à nous régénérer ainsi de façon autogérée et libre. Notre monde a besoin que nous soyons dépendants de tout un tas de choses pour justement éviter que nous nous confrontions à nous-même. Je ne sais pas si les gens y réfléchissent parfois et que c’est cette déconnexion qui contribue grandement à nous fragiliser à différents niveraux et nous mène progressivement à la dépression et à une vision durable très noire du monde.

    C’était la réflexion du soir de Pâques 😉
    J’espère que tu as passé une belle journée en famille.

    Prends soin de toi et au plaisir de te lire.

    Amitiés
    Françoise

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