Aux trois impostures religieuses

Aux trois impostures religieuses

« Ces pauvres cerveaux étroits qui croient que Dieu vend une place de son paradis en échange d’une prière. »

Emile Zola

« La religion est considérée par les gens ordinaires comme vraie, par les sages comme fausse et par les dirigeants comme utile. »

Sénèque

Aux trois impostures. Trois mythes qui défient la raison. Trois superstitions au nom desquelles j’aurai perdu beaucoup de temps et quelques amis. De fidèles croyants perdus dans les limbes de l’obscurantisme au nom d’un dieu fabriqué par des religieux, tous en mâle de pouvoir. Être tolérant à leur égard serait être complice de meurtre, de contre-vérités, d’abus divers. Cela reviendrait à se moquer de son semblable, à lui maintenir la tête dans le sable, à le laisser ignorant par confort personnel ou par condescendance. Ce serait jouer à l’hypocrite par respect pour ses vaines croyances.

Ah justement, ce serait ses croyances, son doudou, sa culture, sa béquille, sa religion de naissance, son « assistance tout risque », sa raison de vivre. Eh quoi, je devrais me taire, alors que j’ai épousé trop longtemps les limites étroites de son monde mental, ses conditionnements, son mal-être, cette liberté et vérité feintes au nom d’une servitude imposée de gré ou de force. À cause de la mort, de l’enfer, d’un prétendu « péché originel », d’une mauvaise rencontre. Une vie à subir sa vie, à se mentir, à faire semblant d’y croire malgré les évidences. Parce que, dans le fond, s’il est plusieurs monothéismes qui se partagent la vérité, c’est bien qu’ils sont tous faux, non ? Tous dépendants d’une époque, d’un lieu, d’un livre perfidement appelé « Parole de dieu ». Un livre fabriqué de mains d’homme, une fable confisquée aux païens, à réformer sans fin, à mesure qu’œuvre la raison sur les superstitions.

J’en veux à l’Église, aux clercs, au pouvoir religieux. À ces raconteurs d’histoires à dormir debout, à ces affabulateurs d’un autre temps, à ces imposteurs millénaires. D’autant qu’ils retiennent dans leur griffe ceux-là mêmes qu’ils auront brisés au nom d’un appel divin. Retenus envers et contre tout bon sens, à jamais détruits, à cause d’une emprise, d’un viol, d’un lavage de cerveau. Pris dans le syndrome de Stockholm, dans le « pas d’amalgame », dans le « nous sommes tous pécheurs », dans le « Jésus n’a jamais dit ça » ou « il faut contextualiser, réinterpréter la Parole ». Ces bonimenteurs ne sont témoins de rien, ils répètent seulement comme des perroquets une tradition désuète, ils disent aimer dieu en séparant les êtres humains selon leur fortune, leur vertu ou la conformité à une doxa imaginaire. L’histoire nous montre qu’ils détestent l’humanité et que leurs actes rejoignent rarement leurs pieuses paroles.

Ces imposteurs ont imaginé un dieu à leur image, taillé dans la pierre de leur cœur et l’aveuglement de notre raison. Ils divisent l’humanité en deux, traitent les femmes d’impures, leur voilent la tête ou plus encore au nom d’un prétendu sacré ou d’une interprétation bancale, vous contraignent à manger du poisson ou de la viande hallal, vous font prier au pied du Mur des Lamentations, vers la Vierge médiatrice de toutes les grâces ou du côté de la Mecque. Toujours dans le but que vous sacrifiiez votre vie pécheresse pour un Salut illusoire. Toujours à cause d’un dieu despotique et prétendument miséricordieux.

Des siècles que dure cette escroquerie planétaire, que les trois monothéismes se prennent pour la Vérité et cachent éhontément leurs turpitudes. Des siècles qu’ils briment l’être humain, l’empêchent de penser et d’agir librement. Une gigantesque escroquerie, un conglomérat insipide et toxique, composé de fanatisme, d’intolérance, d’attentats, de guerres, de névrose et de fétichisme, de faux miracles et de dérives sectaires à n’en plus finir. Remonter à la source des abus, c’est découvrir enfin ce monde mensonger pensé par des religieux pour de fidèles abrutis. Et c’est dénoncer une secte cachée sous la peau d’un agneau. Les trois impostures religieuses sont un crime contre l’humanité, à jamais impardonnable et imprescriptible.

Pascal HUBERT

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4 réponses sur « Aux trois impostures religieuses »

  1. Au nom des vierges séquestrées qu’ils défloreront par traîtrise et par surprise, dans leurs couvents; et des enfants qu’ils kidnappent, dans les orphelinats ou dans les hôpitaux, pour les revendre aux plus offrants « catholiques; au nom des familles dont ils ont détourné la foi de l’amour véritable, opposants les femmes et les hommes dans des conflits genrés. Au nom de leurs combines en corruption orgiaque. Au nom de leur ambition pour gouverner le Monde par la perversité des confessionnaux. La liste serait trop longue, depuis Constantin ou depuis Mithra… le pouvoir patriarcal, la mafia machiste, la misogynie entretenue et les enfants sacrifiés via le nom d’un dieu terrible ! La grande arnaque, crime de masse, crime organisé contre l’humanité et contre l’Humanité.

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  2. Trompés dans leur idéal de vie par l’église millénaire, à cause de « l’amour pour dieu ». Ils n’en restent pas moins, pour « l’amour de dieu ». Quitter une communauté sectaire malgré la peur de l’enfer, et demeurer malgré tout dans l’église qui a sacralisé cette même communauté. C’est là une sacrée Vocation que de se croire « appelé par dieu », de sortir néanmoins de l’emprise complètement fracassé, et de rester encore. C’est dire la perversité de l’emprise, proprement « diabolique ». D’où ma haine la plus viscérale à l’égard des faussaires de la vie ! Voir mon frère, ma sœur pris dans les filets du mensonge, au nom même de la Vérité proclamée par cette église meurtrière, me sera à tout jamais insupportable ! Le comble de la perversité, pour laquelle je n’aurai jamais de mots assez durs…
    Que crève enfin la Secte !

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  3. Ce qui me renverse le plus, c’est la notion de Vérité avec un grand V.
    Que chaque religion te brandit et qui je trouve est déjà en soi un terme qui ne convient pas.
    Le mot me sort par les yeux dans la mesure où chacun a la sienne et qu’elle ne cesse de changer à chaque seconde au même rythme que nous, nous changeons.
    La vérité absolue n’existe pas sur terre. Ce qui relève de Dieu en soi ne nous est pas accessible dans la vie terrestre. Du fait même de notre matérialité. Nous pouvons parfois percevoir dans certaines circonstances quelques petites bribes du divin, mais c’est comme le sable entre nos mains, nous ne pouvons pas le garder.
    La vérité de soi est en constant mouvement selon nos croyances, selon notre humeur, selon notre évolution personnelle, selon notre âge et selon nos relations en société. Ce n’est pas quelque chose de figé. Et ça peut-être multiple dans la mesure où la vérité de soi en soi est différente de celle que l’on vit en relation avec ses proches et encore différente avec la société en général.
    A partir de là, comment des individus peuvent prétendre posséder la vérité absolue et encore plus divine?
    Je trouve ça d’une prétention et d’une inconséquence incroyables.
    Et ça relève de la manipulation effectivement et de la toxicité.
    L’appel de Dieu, on peut le ressentir, mais c’est surtout quelque chose d’intérieur, c’est une exploration de soi à soi, donc une acceptation de tout ce qui nous constitue progressivement. C’est interroger qui l’on est consciemment et inconsciemment. C’est aller à la rencontre du plus intime dans l’intime avec bienveillance mais aussi aller regarder ses peurs, ses désirs, ses valeurs, ses failles.
    La vie communautaire religieuse, du moins je trouve, a plutôt tendance à couper l’individu d’avec soi, donc d’avec la spiritualité, l’intériorité. Pour entrer dans une espèce de formatage idéologique et comportemental qui prétend relever de Dieu, mais qui relève davantage du contrôle matériel humain abusif et intrusif aussi.
    La vocation religieuse souvent empêche une maturation de l’individu qui devient extrêmement dépendant du système religieux pour sa seule survie physique, mais aussi psychique et relationnelle. Elle le maintient à la périphérie de lui-même par un conditionnement qui ne respecte pas son intégrité ni physique, ni morale ni psychologique ni affective.
    Pour moi, c’est un peu comme les gens qui ne vivent que dans l’apparence, le luxe, les mondanités.
    Ca leur donne une impression de sécurité artificielle puisque c’est une fuite d’avec soi au sens profond du terme. Donc c’est une fuite d’avec Dieu aussi.
    Derrière une vocation religieuse, il faut aller creuser ce qui l’a à un moment donné réellement motivée.
    Ca peut être le désir de faire plaisir à la famille de par un besoin de reconnaissance par rapport à un proche ou ses parents, des peurs primordiales non résolues, des conflits intérieurs, la difficulté de s’assumer de façon concrète et le besoin de prolonger l’état d’enfance et de dépendance, la peur de s’affirmer dans une identité qui transgresse les lois familiales…tout ça entremêlé et tant d’autres raisons.
    Je ne suis pas sûre qu’il y ait dans les formations religieuses, la possibilité de se confronter à toutes ces motivations sous-jacentes.
    On est plutôt dans un système qui formate et qui évalue le degré de mise en conformité et de soumission d’avec le système religieux et communautaire. Il n’y a pas d’espace ni de moment pour que l’individu se pense réellement et profondément individuellement. Même si la vocation religieuse communautaire prétend remplir cette fonction. Ce n’est pas quelque chose qui est abordé. L’objectif est plutôt d’entretenir l’idée chez le religieux que la structure communautaire correspond à une expérience voulue par Dieu pour lui ou elle. Ce qui lui fait nier et accepter le système de domination totalitaire et d’évitement à lui-même.
    Ca peut arriver que certaines communautés prennent en considération l’individu dans ses aspirations profondes, mais c’est quand même très rare. L’objectif est plus de dominer l’individu et le faire rentrer dans le moule, que de permettre à l’individu de réellement se trouver et s’épanouir.
    C’est tout le paradoxe des institutions religieuses, et plus largement des institutions en général.
    Il me semble que la spiritualité authentique ne peut être possible (sauf de façon artificielle et superficielle, donc ritualisée à l’extrême et codifiée) dans un tel cadre.
    Plus tu es aliéné par un système qui ne te donne pas accès à toi-même en tant que sujet mais te formate pour te dissoudre dans un groupe, moins tu peux rentrer en communication avec ton intériorité ou seulement avec défiance, donc moins le contact personnel avec Dieu est possible.
    Et puis il y a la question de l’épanouissement et de l’émancipation aussi. Je ne suis pas du tout sûre que les croyances religieuses sont là pour rendre l’individu heureux et réellement émancipé. Mais plutôt pour le dominer à tous les niveaux, exercer un contrôle permanent sur le corps, l’esprit, l’affect, la conscience en dissociant l’individu du contact même d’avec lui-même.
    Or, la spiritualité (pour moi le fondement de la foi et de la relation à Dieu) vise l’épanouissement et l’émancipation de l’individu et donc signifie la réalisation d’une harmonie intérieure et relationnelle complète. Ce qui veut dire un alignement entre tout ce que l’on peut être et exprimer soi et avec les autres. C’est ce qui construit de mon point de vue une solidité intérieure, donc spirituelle. Et aussi une cohérence personnelle et relationnelle.
    Et c’est dans cette pleine acceptation de tout ce que l’on est, donc aussi des autres dans tout ce qu’ils sont, que Dieu véritablement est là.
    Donc comment pouvoir contrefaire Dieu en laminant l’individu et en l’aliénant et en prétendant que c’est seulement ainsi que l’individu peut vivre Dieu pleinement?
    Pour moi, c’est tellement contraire à l’épanouissement, l’harmonie et l’émancipation…
    On est dans le contresens complet d’avec le respect de soi et de l’autre. Et donc en contresens complet d’avec Dieu.
    Mais je ne suis pas sûre du tout que les structures religieuses soient conscientes de tout ça.
    Sans doute parce qu’elles n’ont jamais cherché un vrai contact avec l’intériorité, ni réfléchi à ce qu’est réellement le respect de soi et d’autrui et comment cela se construit au fil du temps et du développement personnel et relationnel au plan humain.
    Ce qui explique que les religions soient si oppressives en étant persuadées d’incarner Dieu.
    Mais ce n’est pas Dieu en réalité qu’elles incarnent mais seulement un principe de domination et de soumission extrême de l’individu. Qui n’est ni respectueux, ni aimant ni émancipateur. Et qui ne les rend pas heureux au final. Ce qui est sacrément triste.

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