Loin des chimères, enfin proche de soi
Je vous souhaite une année et plus encore. Sans dieux de sang et de miséricorde. Sans poteau indicateur, sans chimère à prier. Sans prêche à écouter, sans bras à gesticuler. Une année et plus encore. Sans Moïse, Allah ou Bouddha. Sans Christ ou tables de lois. Une année et plus encore. Faite de vie et d’expérience, de doute et d’intranquillité.
Seul le premier pas coûte, est souvent crucifiant. Le déconditionnement religieux, et les retournements sont à ce prix. Autant de trahisons impardonnables, pour les fidèles croyants. C’est qu’il s’agit de retrouver le goût de la liberté. Le vrai sens des mots « vérité », « universalité », « humanité ». C’est dire, aveuglés, la puissance du mensonge pris pour unique boussole. Mais, la vérité n’est jamais à nos pieds, est toujours chemin singulier. Elle n’est d’aucune culture, d’aucune croyance, d’aucun siècle. Intemporelle, elle exige de creuser en soi. D’abandonner tout savoir et de dépasser toute peur.
Liberté et vérité sont bien trop grandes. Pour les enfermer dans quel que dogme ou sentence que ce soit. Elles ne demandent à suivre ni gourou, ni pape, ni foule, ni ermite. Elles exigent bien davantage. De suivre seulement sa propre voix, à nulle autre pareille. Singulière et universelle, elle n’est d’aucune chapelle. Si ce n’est celle déconstruite, pierre après pierre. Et reconstruite désormais dans la solitude et la profondeur de son être. Chacun appelle cette mutation comme il voudra. Moi je la nomme « connaissance de soi », « spiritualité », « renaissance » ou « chemin de traverse ».
Boire à son eau est bien plus exigeant et exaltant. L’univers n’est plus enchaîné à une croyance faite de mains d’homme. Il devient émerveillement pour les yeux et breuvage pour le cœur. Il se passe d’étiquettes, de Créateur inventé par des religieux imbus de pouvoir. Il n’est ni mauvais, ni bon. Ni moral, ni immoral. Comme chacun d’entre nous, il est. Hors de toute chute originelle.
Mais liberté de penser, de vivre et d’être ne saurait satisfaire les contempteurs de l’unique Vérité. Eux, ils captivent, soumettent. Invoquent leurs textes obscurs et menaçants. En échange d’un Ciel imaginaire, dont ils détiendraient seuls les clefs. Et, dans l’espoir de perpétuer sans fin leur mensonge, ils réforment leurs textes sacrés. Lorsque, contraints et forcés, la raison dévoile à mesure leur ignorance légendaire.
Oui, définitivement, je vous souhaite une année et plus encore. Sans dieux de sang et de miséricorde. Sans poteau indicateur, sans chimère à prier. Une année et plus encore. À cheminer avec vous-même, vos proches et tous ceux que vous aimez. C’est que tant d’autres avant nous, dans des siècles bien plus obscurs et cruels, ont eu le courage de nous montrer la voie…
Pascal HUBERT
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