La fracture du viol
« Vomis ces mots / qui te pourrissent / la tête
Écris / avec ces mots / silencieux / qui s’échappent / de ta fracture »
Charles Juliet
Tu es bien et soudain
Survient l’indicible d’un passé lointain
Un deux fois rien surgit d’un mot
D’une odeur, d’une couleur
Les souvenirs du passé effacés
Un peu d’imagination : rien n’est arrivé
Puisque personne ne dit ce mal-être
Tout le monde le vit
Tout le monde le cache
La confusion règne en maître
Tu es bien et soudain
Remonte le passé et quelques larmes
L’être à nouveau en charpie
Le retour du monstre sous le tapis
Dans la chambre, la douche, un coin sombre
Il ne s’est rien passé, le corps hurle sans bruit
La fracture s’agrandit et soudain
Remonte de l’enfance un pas
Un silence, un cauchemar
L’adulte se souvient du viol
De l’inceste, de la fracture originelle
Du monstre qui porte un nom
À cause de lui, une vie à se détruire
À cause de lui, une vie à se fuir
À cause de lui, une vie à survivre
Fracture, le silence qui te plombe
Fracture, la honte qui t’enferme
Fracture, la culpabilité qui te ronge
Désamorce la bombe à fragmentation
Pour reprendre corps et voix
Pour reprendre souffle et vie
Pour ne plus être renvoyé à la fosse
Pour renaître…
Pascal HUBERT
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MERCI POUR CES MOTS
QUE L’AMI A EUS
QUE LES GÉNITEURS ONT FUIS
QUE LES VISCÈRES ENTRETIENNENT
CREVÉES À L’ACIDE
TORTURANT L’ENFANT
SAOULANT L’ADOLESCENT
MARGINALISANT LE SUICIDE
GÉNÉRANT LES FÉMINICIDES
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Magnifique texte etsi juste.
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