Ces limites qui te débordent

Ces limites qui te débordent

Piétiné ton désir
Incapable de poser tes limites
Ce corps qui ne t’appartient plus
Tu vis la confusion

Submergé par l’angoisse
Que tu peines à contenir
Énergie folle juste pour survivre
Et ce rien qui te renvoie à la faille

Ces limites qui te débordent
Comment te les réapproprier ?
Comment réapprendre à vivre ?
Après des années d’enfer

Je t’en conjure
Brise ces chaînes imaginaires
Ces liens mortifères qui te consument
Te font croire que tu ne vaux rien

Je sais les luttes désespérées
La peur de ne jamais en sortir
La parole qui meurt dans tes limbes
Les larmes pour maigre consolation

Une vie coupée de toute émotion
Et la monotonie des jours qui se répètent
Et des nuits d’insomnie à ressasser
L’ennui, la tristesse, le désespoir, la lassitude

Creuse encore, ne renonce jamais
Reprends ton corps en main
Renoue avec l’estime perdue
Plus personne n’a le droit de te détruire

Peu à peu, pose tes limites
Peu à peu, ose une parole
Peu à peu  reprends ta place
Peu à peu, exprime ton désir

Et la mort reflue
Et un pas en entraîne un autre
Et c’est la vie qui irrigue tes terres
Et c’est ta maison que tu rebâtis

Pierre après pierre, patiemment
Pierre après pierre, loin de ceux qui savent
Et voilà que tu poses tes limites
Et voilà que tu oses la vie

Les coups des autres te blessent moins
Un peu de clarté monte en toi
Tu fais entendre ta voix
Tu sais ce que tu ne veux plus 

Tu sais mieux poser tes limites…

Pascal HUBERT

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