PAPE FRANCOIS : LA CRISE MIGRATOIRE POUR MIEUX NOYER LE POISSON…
« Je prie pour la paix [et] je la souhaite de toutes mes forces. »
Pape François, lors de son voyage à Chypre
Le pape François vient de quitter sa forteresse en déroute, pour se rendre à Chypre et en Grèce afin de prêcher pour une Méditerranée plus fraternelle. On sait que prêcher ne coûte pas grand chose, permet de redorer son blason flétri et de détourner l’attention sur d’autres sujets que les siens. Mais de quel droit fait-il la leçon au reste du monde ? Au nom de qui et de quoi ? Avec quelles compétences ? Et, davantage encore peut-être, avec quelle crédibilité ?
S’il n’y avait la bonhomie du pape, son sourire toujours au bord des lèvres et le goût du sacré qui réchauffe parfois les tièdes, qui s’intéresserait encore à un marchand d’illusions dont l’Église a couvert les crimes et abus sexuels, tué la liberté de conscience, mélangé la foi et la raison, fait de la femme une éternelle servante, inventé de toute pièce un péché originel ? Il faut avoir oublié l’histoire religieuse pour donner une once de crédibilité à un « Souverain Pontife » dont la responsabilité systémique des abus et dérives ne devrait plus être démontrée. Mais, le peuple de dieu a besoin de clinquant, de rêve et de merveilleux. Le monde est si fade, si déroutant, si désespérant parfois.
Alors, un homme en blanc qui prêche, qui parcourt les routes, qui parle de fraternité, c’est joli, ça cadre bien avec le petit Jésus de la crèche. Ça permet surtout de noyer le poisson, de faire oublier la faillite morale et spirituelle de son église. Ne nous y trompons pas, lorsque le pape enchaîne ses visites de par le monde, c’est pour ramener les brebis égarées, ce pauvre monde en perdition. La fraternité du pape pour éveiller les consciences c’est du pipeau pour mieux cacher la forêt.
Oui, vouloir mettre les migrants à l’honneur, souhaiter que nous marchions ensemble, partager les richesses, dénoncer l' »esclavage » et la « torture », appeler chacun à « ouvrir les yeux », c’est juste de la poudre aux yeux, une imposture de plus, un manque flagrant d’humanité et d’honnêteté intellectuelle. Commencez donc, cher François, par balayer devant votre porte et à éveiller votre propre conscience. Reconnaissez votre responsabilité systémique et cessez de distribuer les bons et mauvais points au reste du monde. Il est, en effet, de votre responsabilité « d’ouvrir les yeux » et de rendre votre église plus fraternelle et moins immorale. « Une Église pauvre pour les pauvres », affirmiez-vous lors de votre élection.
On en oublierait presque que le diocèse de Paris possède 700 millions d’euros de biens immobiliers cachés, alors que l’Église « cherche » de l’argent pour indemniser les 330.000 victimes au moins de prêtres pédocriminels en France. On en oublierait presque que la Commission Sauvé attend toujours d’être reçue « fraternellement » par le pape et que les prélats se prélassent avec un salaire mensuel qui ne connaît toujours pas la crise…
Pascal HUBERT
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"DEVIENS CE QUE TU ES." (Pindare) 
Je suis entièrement d’accord avec vos propos. Que le pape balaie devant sa porte avant de juger le comportement des européens face à la migration. Qu’il installe des tentes pour les migrants sur la place St-Pierre, il serait un peu plus crédible!
Les criminels ne sont pas toujours ceux qu’on pense.
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Si le Pape ne peut pas parler, qui peut parler ? Qui est tout-à-fait innocent pour pouvoir se scandaliser des migrants qui coulent ? Seul le plus pauvre peut parler, d’après vous, mais l’êtes-vous , vous-même ?
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Bonsoir. C’est juste qu’il n’a aucune crédibilité pour faire la moindre leçon de morale au reste de l’humanité. Son église est en faillite. Elle croule sous les scandales. Joindre les actes à la parole, ce devrait être élémentaire pour un catholique, non ? Personnellement, j’attendrais autre chose d’un pape…
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