La fabrique du consentement

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. »

Aldous Huxley, Le meilleur des mondes

Comment influencer les foules ? À travers la figure d’Edward Bernays (1891-1995), l’un des inventeurs du marketing et l’auteur de « Propaganda », un passionnant décryptage des méthodes de la « fabrique du consentement ». Si les techniques de persuasion des masses apparaissent en Europe à la fin du XIXe siècle pour lutter contre les révoltes ouvrières, elles sont développées aux États-Unis pour convaincre les Américains de s’engager dans la Première Guerre mondiale. Peu connu du grand public, neveu de Sigmund Freud, l’auteur du livre de référence Propaganda et l’un des inventeurs du marketing, Edward Bernays (1891-1995) en fut l’un des principaux théoriciens. Inspirées des codes de la publicité et du divertissement, ces méthodes de « fabrique du consentement » des foules s’adressent aux désirs inconscients de celles-ci. Les industriels s’en emparent pour lutter contre les grèves avec l’objectif de faire adhérer la classe ouvrière au capitalisme et transformer ainsi le citoyen en consommateur. En 2001, le magazine Life classait Edward Bernays parmi les cent personnalités américaines les plus influentes du XXe siècle. Ce documentaire riche en archives retrace, à la lumière d’une analyse critique – dont celle du célèbre linguiste Noam Chomsky –, le parcours de celui qui, entre autres, fit fumer les femmes, inspira le régime nazi, accompagna le New Deal et fut l’artisan du renversement du gouvernement du Guatemala en 1954.

  Propaganda La fabrique du consentement Documentaire ARTE
Voy. aussi : « DANS UNE DE SES CHRONIQUES, BENJAMIN MASSE-STAMBERGER TIENT DES PROPOS QUI SONT EN TOTALE OPPOSITION AVEC LA THÉORIE DE NOAM CHOMSKY SUR LA « LA FABRIQUE DU CONSENTEMENT », QUI A RAISON ? »
https://polony.tv/questions-reponses/reponses/dans-sa-chronique-intitulee-l-ultra-liberalisme?autoplay=true

C’est pour ton bien

La religion n’est qu’une invention humaine parmi d’autres. Mais la plus cruelle d’entre toutes. Ne pousse-t-elle pas l’être humain à sacrifier sa vie sur terre, dans l’espoir enfantin d’obtenir la vie éternelle ? Dogmes, morale et cultes ont pour vocation d’étouffer toute vie, tout désir, toute rébellion et toute critique. Du moins, pour les croyants les plus ardents, les plus fidèles, les plus conditionnés. Le tout ficelé au nom de « Dieu ». C’est ainsi que, par « amour », l’être humain consent à mourir à soi-même. Il embrasse sa servitude, poussé par de bons religieux. Il expie, se repent, se confesse, se flagelle, s’avoue mille fautes. Il culpabilise de ne pas être à la hauteur, de douter de « Dieu » souvent, d’être coupable de tant de péchés. Il avale alors son remède auprès de celle qui l’étouffe : la religion. Depuis la nuit des temps, jour après jour. Prière après prière, célébration après célébration. Le cercle est vicieux, le nœud serré, l’emprise totale. Totalement volontaire, totalement inconsciente, totalement libre. Plus parfait que ça, tu meurs.

                                                                                                                                       Pascal HUBERT

« Lorsqu’un groupement humain se croit porteur de civilisation, cette croyance même le fera succomber à la première occasion qui pourra se présenter à lui d’agir en barbare. »

Simone WEIL

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