Bozo n’est pas Jésus !

Bozo n’est pas Jésus !

Bozo n’est pas Jésus. C’est certain. Le premier est un Monseigneur, le second était un gueux. Le premier refuse de défendre les victimes, le second défendait la veuve et l’orphelin.

Vous savez, ces victimes possédées par un mal qui les ronge. Ces malades de l’Évangile qui attendaient d’être relevés, par une parole, un geste de charité. Mais l’Église a beau prétendre transmettre la Vérité, il est des vérités humaines inaudibles. C’est que, loin des prêches du dimanche, n’est pas grand seigneur qui veut.

Bozo est un conservateur. Il défend l’Institution religieuse, une foi cléricale. Voilà tout, dit-il : « C’est une femme trop blessée, qui a une vision trop noire de l’institution pour être juste dans son propos. » Un propos religieux éculé, entendu depuis des siècles déjà : « Défense de toucher à la Sainte Église. » Plutôt noircir la victime abusée, jouer la prescription pénale.

Les religieuses violées, qui hurlent leur peine et leur besoin d’être enfin reconnues par les plus hautes autorités religieuses. Ces autorités qui disent, mais ne font pas. Plutôt faire la leçon…

Ah, au fait, avant de terminer me revient en mémoire une vieille histoire : « Qui est mon prochain ? Jésus reprit la parole, et dit : ‘Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort' »

Et vous savez quoi ? « Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre »…

Cela vous choque ? Moi aussi !

Je suis pourtant certain qu’un Bozo charitable ferait un bon buzz… Une fois n’est pas coutume, peut-être même que l’Église ressemblerait à celui qu’elle prétend servir ?

Pascal HUBERT

A Limoges, crispation autour du témoignage d’une religieuse, victime d’abus sexuels.

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